Transport routier : les professionnels demandent un plan de relance et l'aide de l'Etat
Les organisations professionnelles demandent un maintien du dispositif de chômage partiel, des exonérations de charge. Et plaident pour un plan de relance.
Les transporteurs de marchandises s'inquiètent pour leur avenir après la crise du Covid-19. Les quatre organisations professionnelles du secteur, qui représentent 400 000 emplois, appellent officiellement l'État à maintenir le dispositif de chômage partiel jusqu'à la fin de l'année et à exonérer de cotisations les entreprises dont les clients ont fermé pendant le confinement.
Une chute d'activité constatée dans les livraisons pour l'industrie automobile ou la restauration, un surcoût estimé entre 2 et 3 euros par chauffeur chaque jour du fait des contraintes sanitaires, comme la fourniture de masques... Les patrons du transport routier de marchandises en appellent donc à l'Etat pour prolonger les mesures de soutien. "Aucune entreprise du secteur ne se retrouve en activité normale aujourd'hui. Nous avons besoin que, quand une entreprise n'est qu'à 70% de son activité, elle puisse avoir une activité partielle pour 30% de ses personnels. Sinon nous risquons d'avoir, malheureusement, de la casse sociale, ce qu'on doit éviter à tout prix", s'inquiète Alexis Degouy, délégué général de Transport et Logistique de France.
Les syndicats dénoncent les menaces sur l'emploi
Ces menaces de "casse sociale" indignent les syndicats du secteur. Les patrons exagèrent la situation, estiment-ils. "Ils ont toujours, toujours pleuré, leur sport c'est la pleurniche, tacle Thierry Douine, président du syndicat de chauffeurs CFTC Transports. On est en train de de demander, rien que pour ce week-end, des dérogations pour pouvoir conduire : c'est bien qu'il y a de la marchandise à véhiculer !" Ces dérogations pour pouvoir rouler ce week-end ne concernent que le secteur de l'agroalimentaire, réplique le patronat, bien décidé à obtenir un coup de pouce financier de la part du gouvernement.
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