Covid-19 : certains médecins refusent toujours de se faire vacciner
À compter du samedi 16 octobre, les soignants non-vaccinés contre le Covid-19 seront suspendus et privés de leur salaire tant qu'ils n'auront pas régularisés leur situation.
Suspendu faute d'être vacciné contre le Covid-19, le docteur Grégory Pamart, médecin généraliste à Jenlain, dans le Nord, a fermé son cabinet il y a un mois, le cœur lourd. L'Agence régionale de santé (ARS) l'avait prévenu il y a quelques semaines. Parce qu'il n'a reçu aucune dose, il est aujourd'hui interdit d'exercer sans aucune compensation de salaire. Mais pour ce médecin, pas question de revenir sur son choix. "C'est difficile de complètement comprendre, en tout cas, j'accepte", admet le docteur.
"Une histoire de liberté individuelle"
Selon le ministre de la Santé, environ 15 000 soignants, médecins, infirmiers ou encore salariés des Ehpad ont été suspendus à ce jour, soit 0,6% des professionnels de santé. Dans une maison médicale située dans la commune du Vigan (Gard), presque la moitié des effectifs est concernée. Une des généralistes qui refusent le vaccin estime ne mettre personne en danger. "Je garde le masque toute la journée, je me lave les mains entre chaque patient, je désinfecte", assure Maëlle Dequand, médecin généraliste, qui déclare ne pas être "antivax". "C'est juste une histoire de liberté individuelle", explique-t-elle. Aujourd'hui, l'Assurance maladie lui demande de détruire sa carte professionnelle. Maëlle Dequand finira peut-être, dit-elle, par accepter ce vaccin si certains de ses patients se retrouvent en difficulté, faute de soins à proximité. S'ils continuent malgré tout à exercer, les médecins suspendus risquent jusqu'à six mois d'emprisonnement.
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