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Covid-19 : comment les plus de 75 ans pourront se faire vacciner à partir du 18 janvier

Les personnes âgées désireuses de se faire vacciner pourront se rendre dans un centre de vaccination après avoir pris rendez-vous par téléphone ou sur internet.

Article rédigé par franceinfo
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Un personne se fait vacciner, le 5 janvier 2021, au CHU de Lille (Nord). (SYLVAIN LEFEVRE / HANS LUCAS / AFP)

L'amplification de la campagne de vaccination promise par le gouvernement se précise. Les personnes de plus de 75 ans auront la possibilité de se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du 18 janvier, a annoncé Jean Castex lors d'une conférence de presse, jeudi 7 janvier. Cette vaccination "sera forcément progressive et durera plusieurs semaines", en fonction des livraisons de doses par les laboratoires pharmaceutiques.

Voici quelle sera la marche à suivre pour ces quelque cinq millions de Français, qui pourraient être suivis, dans environ deux mois, par les sept millions de Français âgés de 65 à 75 ans.

Une consultation optionnelle chez le médecin traitant

C'est l'une des conséquences de la "simplification" de la procédure voulue par le gouvernement. Le passage chez le médecin traitant ne sera pas obligatoire pour les personnes souhaitant se faire vacciner contre le Covid-19. "Le recul dont nous disposons désormais nous permet de simplifier le parcours de la personne vaccinée, sans rien rogner sur la sécurité et sur la qualité. Le conseil d'orientation pour la stratégie vaccinale, présidé par le professeur Alain Fischer, nous y encourage", a expliqué le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Chaque patient est toutefois libre de se rendre chez son généraliste s'il le souhaite, afin de lui poser ses questions ou de s'assurer de l'absence de contre-indications. Cette vérification sera de toute manière effectuée une nouvelle fois lors de l'administration du vaccin.

Une prise de rendez-vous par téléphone ou sur internet dans un des centres de vaccination

A partir du jeudi 14 janvier, deux possibilités permettront de s'inscrire pour bénéficier de la vaccination. Une ligne téléphonique (dont le numéro n'a pas encore été dévoilé) va être mise en place. Et le site internet sante.fr permettra aussi de prendre rendez-vous dans le centre le plus proche de chez soi.

Durant cette phase, en raison des contraintes de conservation du vaccin Pfizer/BioNTech à très basse température, les vaccinations des personnes de plus de 75 ans devront se faire dans des centres répartis sur tout le territoire. Actuellement réservés aux professionnels de santé, pompiers et aides à domicile de plus de 50 ans, ils sont au nombre de 100 (un par département), dont la liste est disponible sur sante.fr. Il y en aura 300 (3 par départements) à partir du 11 janvier, puis "progressivement 600 jusqu'à fin janvier", selon Jean Castex.

"Chaque commune n'aura pas son propre centre, ce serait incohérent vu le nombre de doses et de personnes à vacciner. La répartition départementale est décidée en concertation avec les services de l'Etat dans le cadre de cellules territoriales", a expliqué Olivier Véran.

Un entretien ou un questionnaire pour chaque patient

Le rendez-vous au sein du centre de vaccination commencera par un entretien avec un soignant ou un questionnaire auto-administré pour s'assurer de l'absence de contre-indications. Les questions permettront de vérifier que le patient n'a pas contracté le Covid-19 au cours des trois derniers mois et n'a pas été vacciné contre la grippe au cours des trois semaines précédentes.

Ce questionnaire visera également à vérifier que le patient ne souffre pas d'allergie grave, qu'il n'a pas de fièvre ou d'autres symptômes, et qu'il ne suit pas un traitement médical incompatible avec la vaccination. "Si vous le souhaitez vous pourrez voir un médecin, car il y aura toujours un médecin sur le centre", assure Olivier Véran.

Une injection dans l'épaule

Ces vérifications effectuées, vient l'étape de la vaccination à proprement parler. Un médecin, un infirmier, "ou tout autre soignant habilité à le faire" procédera à l'injection, explique le ministre de la Santé. Il s'agit d'une injection intramusculaire, le plus souvent dans l'épaule, "comme la plupart des vaccins", a précisé Olivier Véran. Après l'injection, chaque patient sera invité à rester 15 minutes sur place "par mesure de sécurité", après quoi il pourra rentrer chez lui.

Une seconde dose trois à six semaines plus tard

Après avoir reçu la première injection, le patient sera invité à recevoir la deuxième injection du vaccin, trois à six semaines plus tard. Le schéma d'administration initial du vaccin Pfizer/BioNTech repose sur deux doses espacées de 21 jours, selon les recommandations du laboratoire, mais ce délai peut être porté à six semaines, a annoncé Olivier Véran. Cette possibilité a été approuvée par un avis de l'Agence du médicament (ANSM), s'appuyant sur des données cliniques ayant montré une efficacité avec une seconde injection "dans une fenêtre allant de 19 à 42 jours".

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