Covid-19 : "Il faut absolument faire confiance à ce vaccin", défend le Pr Jouanny, parmi les premiers vaccinés à Dijon
Le gériatre a reçu une des premières doses du vaccin Pfizer-BioNTech dimanche. "Je pense que j'irai voir ma mère de 90 ans avec beaucoup moins de craintes", a-t-il confié.
"Je n'ai strictement rien ressenti", a assuré dimanche 27 décembre sur franceinfo le Pr Pierre Jouanny, gériatre au centre hospitalier universitaire de Dijon, qui a reçu dimanche une des premières doses du vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, afin de "montrer qu'il faut absolument faire confiance à ce vaccin". Il fait partie des trois personnes vaccinées à Dijon dimanche après-midi. Cette première journée de vaccination concernait aussi neuf personnes à Sevran (Seine-Saint-Denis).
Le Pr Pierre Jouanny a toutefois fait part d'"une certaine émotion" due à la présence "des caméras, de beaucoup de monde", mais l'injection a été "tout à fait indolore". "Comme la grippe que je fais tous les ans comme tous les professionnels de gériatrie", a-t-il ajouté. Le Pr Pierre Jouanny tenait à être parmi les premiers vaccinés car il "rentre dans les critères des personnes à risque" et "pour permettre de montrer qu'il faut absolument faire confiance à ce vaccin".
Tous les éléments sont là pour nous indiquer que nous avons enfin une action possible qui va permettre de venir à bout de cette épidémie.
Pr Pierre Jouannyà franceinfo
Au moment de son intervention sur franceinfo, Pierre Jouanny n'avait pas ressenti d'effets secondaires du vaccin mais a admis qu'il est possible, mais pas inquiétant, que certains patients en subissent. "Dès qu'on stimule notre système immunitaire pour produire les anticorps qui vont nous protéger contre la maladie, on risque d'avoir un petit peu de fièvre, quelques douleurs musculaires, comme tout vaccin peut le faire, a assuré le gériatre. Celui-ci semble, dans les études, le faire un petit peu plus. Mais on prend quelques comprimés de paracétamol et les choses rentrent dans l'ordre en 24, 48 heures".
Même vacciné, Pierre Jouanny a assuré qu'il continuera d'appliquer les gestes barrière "professionnellement", au centre hospitalier universitaire de Dijon, mais également "à titre personnel".
Je pense que j'irai voir ma mère de 90 ans avec beaucoup moins de craintes.
Pierre Jouannyà franceinfo
Selon le gériatre, il faut conserver les gestes barrière car il est possible "que les gens puissent continuer à avoir les muqueuses qui puissent transmettre encore le virus pendant quelque temps alors qu'il n'y aura pas de circulation à l'intérieur de l'organisme."
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