Covid-19 : la situation "impose vraisemblablement des décisions", reconnaît le président du département de la Seine-Saint-Denis
Stéphane Troussel, le président (PS) du département de la Seine-Saint-Denis, appelle à réagir face à la circulation active du virus dans son département.
"La dégradation et la tension imposent vraisemblablement des décisions", a reconnu sur franceinfo mercredi 24 février Stéphane Troussel, le président (PS) du département de la Seine-Saint-Denis. Pour lui, cependant, "il faut à tout prix éviter un reconfinement le plus complet", estimant que la situation dans le département n'est pas comparable à celle de Nice ou de Dunkerque.
Stéphane Troussel appelle plutôt à "peut-être envisager des restrictions supplémentaires par périodes". Mais un confinement complet, "on sait les dégâts que cela peut causer sur le plan social et économique et psychologique", prévient-il.
Mercredi 24 février, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement évoquait une situation "très préoccupante dans une dizaine de départements", appelant à "des mesures rapides et fortes". Avec un taux d’incidence de 313 cas pour 100 000 habitants, trois fois au-dessus de la moyenne nationale, la Seine-Saint-Denis est l’un des départements les plus touchés par le Covid-19. Le département, selon son président, a aussi "un taux d'occupation des lits de réanimation qui est près des 100 % Et on sait très bien à quel point cette question pèse dans la nécessité de prendre des décisions."
En faveur de mesures régionales
Pour autant, de nouvelles mesures "n’auraient de cohérence qu'à l'échelle de l'ensemble de la zone dense parisienne, ou de l'ensemble de l’Ile-de-France", selon Stéphane Troussel. "Parce que les habitants circulent beaucoup entre nos départements de la région Ile-de-France". "Depuis le départ de cette crise, je plaide pour des mesures adaptées à la réalité locale. Donc, s'il faut prendre des mesures par territoire et des mesures supplémentaires, il le faut", insiste-t-il.
"La vraie solution, c'est aussi parallèlement d'accélérer la vaccination, ça ne peut pas être seulement les restrictions", ajoute-t-il, estimant que la France "paie aussi le prix de la lenteur de la politique vaccinale".
"En Seine-Saint-Denis, comme partout ailleurs, il est quasiment impossible de prendre des rendez-vous jusqu'au à la mi-mars", déplore-t-il. Il plaide pour "des démarches supplémentaires qui permettent d'aller chercher les personnes fragiles qui ont du mal à obtenir des rendez-vous par le biais des plateformes numériques. Ce sont aussi parfois les mêmes qui ont des facteurs aggravants en termes de comorbidités" juge Stéphane Troussel.
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