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"Je trouve ça bizarre qu'ils ne nous prennent pas en compte" : ces professions qui voudraient être prioritaires pour la vaccination contre le Covid-19

Plusieurs professions s'estiment particulièrement exposées au risque de transmission du Covid-19 et souhaiteraient rejoindre la liste des prioritaires à la vaccination.

Article rédigé par franceinfo - Lise Dussaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une caissière portant un masque à la caisse d'un supermarché, à La Ville-du-Bois (Essonne), le 7 mai 2020. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

A partir de la fin avril, les enseignants et les forces de l'ordre rejoignent la liste des professions jugées exposées au Covid-19, ils pourront donc se faire vacciner. D'autres professions auraient aimé être citées par Emmanuel Macron, qui a fait l'annonce de cette nouvelle étape dans la campagne de vaccination française. C'est le cas des éboueurs, agents d'entretien, caissiers, caissières ou conducteurs de bus. Tous ces métiers sont au contact du public ou de la clientèle.

"Parfois, nous sommes débordés de travail avec beaucoup de monde dans le magasin", explique Denis, âgé de 46 ans et caissier dans un supermarché du 19e arrondissement de Paris. Pour se protéger, il porte un masque et des gants en latex. Une protection en plexiglas est également posée sur sa caisse où défilent chaque jour des centaines de clients. Trop jeune pour être vacciné, Denis s'estime pourtant en danger alors que trois de ses collègues ont déjà été contaminés. 

"On est exposés tous les jours et on est un peu angoissés de se demander si on va l'attraper."

Denis, caissier

à franceinfo

Plus il y a de clients, plus le risque augmente et préoccupe les salariés. "Quand on est dans les rayons, il y a des clients qui viennent trop près, parfois le masque baissé, relate Akila, 62 ans, chargée de disposer les produits en rayon. Donc on y pense, on stresse pour nous et aussi de ramener le virus à la maison."

Des conducteurs de bus inquiets aussi

Également très fréquentés, les bus parisiens ont vu leur protocole allégé à la mi-février. Les parois en plexiglas entre le chauffeur et les voyageurs ont disparu et la vente de ticket à bord a repris. Conséquence, les cas de contaminations des conducteurs ont augmenté, assure Charlie, l'un d'eux. Lui-même a été contaminé et se dit maintenant impatient d'être vacciné.

"J'étais un peu réticent et maintenant que j'ai eu le Covid, je serais content d'être vacciné, explique-t-il. En peu de temps, surtout sur ma ligne, on a été quatre en même temps à avoir le Covid donc c'est un peu chaud. Je trouve ça bizarre qu'ils (les pouvoirs publics)  ne nous prennent pas en compte, comme beaucoup d'autres professions." Pour autant, même parmi les caissiers, caissières et les chauffeurs de bus, tous ne sont pas prêts à se faire vacciner.

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