Mesures sanitaires pour les voyageurs britanniques : un "drame économique" pour la station de ski de Val d’Isère
Pour limiter la propagation du variant Omicron en France, le gouvernement a pris des mesures drastiques pour les voyageurs venant d’outre-Manche, déclenchant "une vague d'annulations".
Face à la progression du variant Omicron outre-Manche, le gouvernement français a décidé de nouvelles mesures pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni, comme une période d’isolement obligatoire à l’arrivée sur le territoire national. Cette annonce "qui peut paraître anodine" est "un drame économique" et un "vrai coup de massue", d’après Christophe Lavaut, directeur général de Val d’Isère Tourisme, invité ce samedi de franceinfo. Dans cette station, 42% de la clientèle est britannique.
"Ça faisait très exactement 623 jours que l'on n'avait pas eu d'activité hivernale et tout se passait bien jusque-là. Le niveau de réservations était plutôt bon. On était à peu près 5 points en dessous d'une année normale, avant Covid. C'était presque inespéré, on va dire, par rapport à ce qu'on était en droit d'espérer. Et tout se passait plutôt bien jusqu'aux dernières annonces concernant les voyageurs britanniques", regrette-t-il.
"Du jour au lendemain, on nous coupe quasiment de la moitié de nos retombées économiques, de notre chiffre d'affaires, de notre fréquentation", explique-t-il, d’autant qu’à "deux jours des vacances de Noël, c'est vraiment très, très, très difficile à supporter parce que tous les professionnels de la station, qui avaient embauché leur personnel et avaient fait leurs stocks pour les restaurants ou les bars".
"Un impact économique phénoménal"
À la suite de l’annonce des restrictions de voyage, les professionnels de la station ont enregistré "une vague d'annulations de la part des tours opérateurs britanniques qui va avoir un impact économique" sur la station "qui va vraiment être phénoménal", craint Christophe Lavaut.
Des inquiétudes sur l’emploi commencent à se faire entendre pour les 4 000 employés saisonniers de Val d’Isère. "Je ne pense pas qu'on va se couper de 42% des emplois puisqu’on ne peut pas raisonner de cette façon-là" mais des conséquences pourraient se faire ressentir "sur un quart de ce volume d'emplois."
Face à ces nouvelles contraintes, le directeur général veut tout de même relativiser. "On a l'habitude de s'adapter à tout ce que l'on nous impose, que ce soit par le climat, l'environnement ou par des règles gouvernementales. Et on saura aussi s'adapter certainement à ce qui vient de nous arriver", conclut-il.
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