: Vidéo Covid-19 : "Chaque minute, une personne entre à l'hôpital malade du coronavirus", déclare Olivier Véran
Les indicateurs du Covid-19 se sont encore aggravés jeudi avec plus de 30 000 nouveaux cas de contamination en 24 heures, un nombre record, et des admissions quotidiennes en réanimation qui continuent d'augmenter, selon les chiffres de Santé publique France.
"La courbe d'ascension du virus est réelle", alerte Olivier Véran. Le ministre de la Santé était l'invité de l'émission politique de France 2, "Vous avez la parole", jeudi 15 octobre. "Aujourd'hui, jour comme nuit, il y a une personne qui est rentrée à l'hôpital à cause de la maladie à coronavirus chaque minute. Et toutes les six minutes un malade est rentrée en état grave en réanimation", a-t-il déclaré en introduction, réagissant aux chiffres du jour.
Les indicateurs du Covid-19 se sont encore aggravés jeudi avec plus de 30 000 nouveaux cas de contamination en 24 heures et des admissions quotidiennes en réanimation qui continuent d'augmenter. Selon les données de Santé publique France, les nouvelles admissions dans les services de réanimation des hôpitaux marquent une nette hausse depuis plusieurs jours : 171 patients lundi, 226 mardi, 193 mercredi et 219 jeudi. Le nombre totale de malades du Covid-19 actuellement hospitalisés en réanimation s'établit, lui, à 1 741, soit 77 de plus que la veille.
Le nombre quotidien d'entrées en réanimation était passé sous la barre des 200 malades pour la dernière fois le 21 avril dernier. Le plus haut s'élevait à 771 admissions, le 1er avril. Le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé jeudi que la France disposait de 5 800 lits de réanimation.
Des services de réanimation qui craignent le "point de rupture"
Interrogé sur ce nombre de lits par Thomas Cuisset, professeur de cardiologie interventionnelle à l’hôpital de la Timone à Marseille, le ministre a pointé une "difficulté de ressources humaines médicales". "Pour ouvrir des lits de réanimation, il faut des lits et des médecins anesthésistes-réanimateurs. Pour former un anesthésiste-réanimateur, il faut 11 ans", a-t-il répondu, insistant également sur l'objectif de ne pas priver de soins les malades souffrant d'autres pathologies.
"On est à 40% d'occupation de nos lits de réanimation, on a l'impression qu'on approche de ce point de rupture où le Covid va prendre tellement de place qu'il va empiéter sur nos activités non-Covid", a expliqué le cardiologue de l'hôpital de la Timone, se réjouissant qu'"aujourd'hui, on ne déprogramme pas."
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