: Vidéo Hôpital public français : "Pourvu qu'après, on garde des moyens", souffle Agnès Hartemann
La cheffe du service diabétologie à la Pitié-Salpêtrière Agnès Hartemann craint qu'à la fin de l'épidémie, l'hôpital public perde les moyens qui lui ont été attribués pour faire face à cette crise sanitaire.
L'hôpital public français a vu ses moyens augmenter pendant la crise du Covid. Mais qu'en sera-t-il demain ? Entre épuisement et inquiétude, Agnès Hartemann, la cheffe du service diabétologie à la Pitié-Salpêtrière, espère que les moyens exceptionnels déployés pour faire face à l'épidémie de coronavirus ne seront pas retirés de l'hôpital public français. "Là pour l'instant c'est calme, je ne peux pas vous dire qu'on ait des annonces d'austérité, pour l'instant, mais on a évidemment une crainte, c'est que tout ça s'arrête", s'inquiète-t-elle. Elle ajoute : "On a très peur que l'hôpital public tombe dans l'oubli et que le retour de balancier soit terrible."
Sur le long terme, Agnès Hartemann souhaite que le dialogue avec la direction administrative soit maintenu. "Et qu'on puisse continuer à être dans ce dialogue de souci commun de la qualité des soins et des conditions de travail, et qu'ils viennent sur le terrain avec nous, qu'on évalue ensemble", précise-t-elle. La professeure espère en effet que le désir de qualité des soins sera placé au premier plan. "La gestion serait au service du soin et pas le contraire", conclut la cheffe de service.
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