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Vidéo "Leur médaille, on n'en veut pas" : le cri d'alarme de la docteure Cherine Benzouid

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Durée de la vidéo : 3 min
Ce jeudi 14 mai, des membres de l'hôpital Robert-Debré à Paris ont réclamé plus de moyens pour l'hôpital public. Parmi eux, la cardiologue Cherine Benzouid.
VIDEO. "Leur médaille, on n'en veut pas" : le cri d'alarme de la docteure Cherine Benzouid Ce jeudi 14 mai, des membres de l'hôpital Robert-Debré à Paris ont réclamé plus de moyens pour l'hôpital public. Parmi eux, la cardiologue Cherine Benzouid. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Ce jeudi 14 mai, des membres de l'hôpital Robert-Debré à Paris ont réclamé plus de moyens pour l'hôpital public. Parmi eux, la cardiologue Cherine Benzouid.

Le mercredi 13 mai, à l'issue du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a annoncé qu'une "médaille de l'engagement face aux épidémies" serait remise à certains personnels qui ont contribué à la lutte contre le Covid-19. Une annonce qui n'a pas laissé de marbre les personnels de santé. Le lendemain, plusieurs médecins de l'hôpital Robert-Debré à Paris ont exprimé leur colère et ont demandé davantage de moyens pour l'hôpital public. Parmi eux, la cardiologue Cherine Benzouid a appelé à rester soudés. "Leur médaille, on n'en veut pas, on ne veut pas de leur médaille. Nous ne sommes pas des héros. Nous ne sommes pas des héroïnes", a-t-elle lancé.

Plus d'ouvertures de lits, revalorisation des salaires… Après une crise comme celle du coronavirus, le constat est unanime. "Il y a une hémorragie qui est en train de se faire, les gens sont en train de partir parce que non seulement ils travaillent dans de mauvaises conditions et en plus ils sont sous-payés", a fustigé Cherine Benzouid. Selon elle, la crise à venir aura des répercussions psychiques, psychologiques et physiques. Face à ce fléau, "il y aura besoin d'un hôpital de qualité, il y aura besoin d'un hôpital avec des moyens, il y aura besoin d'un service public de qualité, des écoles, des services sociaux de qualité", a estimé la cardiologue.

Les milliards, c'est pour le service public, ça ne doit pas être ailleurs.

Cherine Benzouid

Cardiologue

Pour Cherine Benzouid, les économies ne doivent pas se faire sur le service public. "Revalorisons les plus bas salaires, augmentons l'objectif national de dépenses d'assurance maladie pour l'hôpital public (…) Le niveau actuel est infâme. C'est indigne d'un pays comme la France", a-t-elle conclu.

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