: Vidéo Partout dans le monde, masques et gants génèrent une nouvelle pollution plastique
Alors que 8 millions de tonnes de plastique sont déjà déversées chaque année dans les océans, les déchets liés au Covid-19 viennent ajouter une nouvelle menace.
"Ils ne sont pas toujours correctement jetés et se retrouvent dans les rues, les parcs, les trottoirs et les routes. Ce n'est pas seulement un risque potentiel pour la santé, c'est aussi un problème environnemental car ces masques et gants sont fabriqués avec des matériaux non-biodégradables", alerte Eva Alessi du WWF Italie. Rien qu'en Italie, si seulement 1 % des masques actuellement utilisés étaient jetés dans la nature, c'est 10 millions de masques qui finiraient chaque mois dans l'océan. Les masques chirurgicaux sont fabriqués avec du polypropylène, un dérivé du pétrole et mettent jusqu'à 450 ans à se décomposer. "Ce plastique ne disparaît pas, il se décompose lentement en micro-plastiques qui intègrent la chaîne alimentaire et ont des effets dévastateurs", s'inquiète Eva Alessi. Dans l'eau, les masques et autres équipements médicaux en plastique constituent une pollution particulièrement dangereuse pour la faune.
Quelles solutions ?
Plusieurs solutions permettraient d'améliorer la situation comme modifier les matériaux de fabrication pour permettre un recyclage, privilégier les masques et gants réutilisables ou encore sensibiliser davantage la population aux déchets sanitaires...
Pour des ONG environnementales, l'utilisation généralisée d’équipements en plastique à usage unique est liée à la croyance que le plastique serait moins porteur du Covid-19. Pourtant, plusieurs études invalident cette affirmation relayée par l'industrie du plastique. "En ce moment même, le lobby du plastique utilise des arguments scientifiques fallacieux pour faire reculer les législations environnementales", prévient Delphine Lévi Alvarès de Break Free From Plastic.
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