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Vidéo Un burger entre amis ? Une virée à la montagne ? Et vous, que ferez-vous quand le confinement sera levé ?

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Durée de la vidéo : 2 min
Un burger entre amis ? Une virée à la montagne ? Et vous, que ferez-vous quand le confinement sera levé ?
Un burger entre amis ? Une virée à la montagne ? Et vous, que ferez-vous quand le confinement sera levé ? Un burger entre amis ? Une virée à la montagne ? Et vous, que ferez-vous quand le confinement sera levé ?
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Franceinfo vous a posé la question. Vos réponses (nombreuses) nous ont permis d'y voir un peu plus clair sur ce qui vous manque en ces temps d'isolation sociale et à quoi vont ressembler vos retrouvailles avec la liberté de mouvements. 

Prendre le café à la terrasse d'un bar, rendre visite à vos aînés ou à vous enfants, partir en stop sur les routes de France ou aller manifester... Que vous travaillez dans un secteur essentiel ou que vous soyez cloîtrés chez vous, le confinement, commencé mardi 17 mars à midi afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus Covid-19, a interrompu vos vies sociales et, parfois, vos projets. 

Mercredi 25 et jeudi 26 mars, nous vous avons demandé de nous raconter quelle serait la première chose que vous comptiez faire une fois le confinement levé. En 24 heures, nous avons reçu plus d'un millier de réponses. Souvent touchantes et drôles, parfois empreintes de craintes ou de colère, elles nous ont aidés à deviner à quoi ressemblerait ce "jour d'après" idéal, auquel beaucoup s'accrochent pour traverser cette période difficile. Des "après" en famille, entre potes, bien arrosés ou teintés d'aventures qui illustrent à la fois la diversité de nos vies et le besoin commun de partager les bons moments avec les êtres chers. 

"On présentera enfin le bébé en vrai à la famille"

Le thème qui revient le plus souvent est celui des retrouvailles. Amis, familles, amoureux et amoureuses et parfois collègues manquent à beaucoup de Français. Clarisse, 21 ans, confinée chez ses parents au Mans (Sarthe), foncera à Lille (Nord) où elle étudie "pour sauter dans les bras de [son] copain". 

Certains présenteront dès que possible leur bébé, né juste avant ou pendant le confinement, à leurs proches. C'est le cas de Jules, qui nous écrit de Bellegarde (Ain), de Manon, à Paris, et de Magali, une mère de famille de 35 ans installée à Montrouge (Hauts-de-Seine). "Nous habitons avec une petite fille de trois ans et un bébé né hier, écrivait-elle le 25 mars, une semaine après le début du confinement. Donc nous irons nous promener en forêt pour prendre l'air car le bébé n'aura jamais pu faire de balade. Puis, dans un second temps, on présentera enfin le bébé en vrai à la famille qui n'aura pas encore pu le voir."

Elisabeth, 61 ans et habitante d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), partage quant à elle son rêve de grand-mère.

J'irai voir mon petit fils, âgé de presque un mois, que je n'ai vu qu'une fois.

Elisabeth

A Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), Cyriac, 51 ans, souhaite marquer le coup en retrouvant son fils dans un pub, comme tous les vendredis soirs d'avant la crise, "pour boire une pinte et le prendre dans mes bras et lui dire combien je l'aime". 

Pour Céline de Bourg-en-Bresse (Ain), Eliott de Colombes (Hauts-de-Seine) et Marc, de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), la priorité est de revoir leurs chevaux adorés, gardés dans des centres équestres.

"J'étouffe en étant confinée" 

"Partir en voyage, sac a dos et tente, sur les routes de France. J'étouffe en étant confinée, je ne tiens plus en place." Voilà le projet de Mégane, une jeune femme de 23 ans, qui vit à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis). Beaucoup de témoignages nous font part de vos envies d'évasion. Brahim, Parisien de 28 ans, veut profiter "encore plus des instants de bonheur que la vie nous procure. Liberté, partir en vacances et peut-être aller [assister au festival de musique] Coachella, mon rêve". Mais d'abord : "J'irai manger dans tous les fast-food", prévient-il. 

A 73 ans, Marc, d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), veut aussitôt prendre son parapente "et aller faire un vol depuis la montagne Sainte-Victoire", tout près de chez lui et pourtant actuellement inaccessible. Marie-Louise, elle, ne quittera pas sa ville d'Angoulême (Charente), mais envisage de "courir 22 km et, après ma douche, aller manger des sushis avec mon chéri". Elio, 25 ans, de Villeurbanne (Rhône) se contentera d'aller "danser dans la rue". Sur quelle chanson ? "Heroes de David Bowie (la version en allemand)", précise-t-il, tandis que d'autres, se font une idée beaucoup plus simple de l'après-confinement. Comme Joseph, un Parisien de 17 ans, qui veut sobrement : "Aller manger un grec. En short."

"Une haie d'honneur devant l'hôpital"

"Je rêve d'un pique-nique géant sur le Champs-de-Mars", nous dit Valéry, 48 ans. Mais uniquement pour les aides soignants. Le citoyen lambda ferait le service à volonté pour eux et leur famille. Ou bien les Champs-Elysée. "Avec une projection sur l'arc de Triomphe : 'La victoire est en vous'", explique ce Parisien qui envisage l'après-confinement comme un soir de match de Coupe du monde. A Strasbourg, Gaëtan, 42 ans, propose quant à lui de "faire une haie d'honneur devant l'hôpital", afin de remercier les soignants. 

Isabelle, 41 ans et infirmière en Isère, rappelle cependant que ces derniers devront rester mobilisés, même une fois la crise passée : "Je vais devoir continuer à travailler à fond pour remettre en état les services, accueillir tous les patients dont les opérations ont été reportées depuis mi-mars. En 11 mois, je n'aurais eu qu'une seule semaine de vacances, et je ne sais toujours pas si mes vacances d'août seront maintenues."

L'après-confinement, ce ne sera pas pour le personnel soignant.

Isabelle

Isabelle se dit  "presque choquée" que l'on puisse poser la question de l'après à nos lecteurs. 

De nombreux internautes nous font part de leur volonté de se mettre en grève ou de manifester, notamment pour défendre l'hôpital public. Boris du Val-d'Oise, Bastien de Grenoble (Isère), Camille, Théo et Marielle de Lyon (Rhône), Valentin de Homps (Aude), Peter de Bordeaux (Gironde), et bien d'autres, estiment que la fin du confinement doit être le début d'"une révolution". 

Mais avant d'envisager les lendemains qui chantent, dansent ou boivent un verre, il faut encore connaître la date et les conditions de la levée de cette mesure. En attendant, reste l'espoir de Lucie, d'Orsay (Essonne), qui "croise les doigts" pour que le confinement se termine vite. Et pour cause, elle doit "aller essayer [sa] robe de mariée pour les dernières retouches. Mariage prévu (on espère) début juin".

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