La République démocratique du Congo autorise des tests anti-Ebola
Le gouvernement congolais a autorisé des tests de vaccin contre le virus d'Ebola en République démocratique du Congo où une épidémie s'est déclarée dans une région du nord-est. Pour l'instant, il n'existe pas de vaccin homologué pour se protéger contre Ebola. Mais il existe un candidat-vaccin prometteur, dont les stocks pourraient être acheminés "en quelques jours" en République démocratique du Congo (RDC), si les autorités venaient "à donner leur feu vert", selon l'OMS.
"Ce vaccin, appelé rVSV-ZEBOV, a été étudié dans le cadre d’un essai portant sur 11 841 personnes en Guinée, pendant l’année 2015", rapporte un communiqué de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). "Parmi les 5 837 sujets ayant reçu le vaccin, aucun cas d’Ebola n’a été enregistré."
Les autorités de RDC ont récemment annoncé que le pays faisait face à sa huitième épidémie d'Ebola depuis la découverte de ce virus sur son sol en 1976. La maladie a été détectée dans une zone isolée du Bas-Uélé, à environ 1.300 km au nord-est de Kinshasa. Jusqu'à présent, deux cas ont été confirmés en laboratoire. 18 autres sont suspects, selon l'OMS. Au total, trois personnes sont mortes.
Une vaccination en "anneaux"
Durant l'épidémie, l'OMS a été critiquée pour son manque de discernement face à la gravité de la crise, ayant perdu des mois avant de déclarer la guerre à Ebola. En mai 2016, la directrice sortante de l'OMS, Margaret Chan, avait affirmé que le monde n'était pas à l'abri d'une nouvelle épidémie d'Ebola mais il y sera "mieux préparé".
L'OMS a expliqué le 18 mai 2017 qu'elle souhaiterait mettre en place en RDC une vaccination dite "en anneaux" ou "en ceinture". Cette méthode consiste à vacciner des cercles ou groupes de gens en contact avec un malade, d'abord des proches, puis des sujets qui ont été en contact avec eux et ainsi de suite. Les travailleurs du domaine de la santé seraient également vaccinés. Une telle campagne de vaccination devrait faire face à d'importants défis logistiques, car le vaccin doit être conservé à une température de -80°C, et être acheminé vers une zone isolée.
"Comme vous l'imaginez", mener cette opération "dans une zone sans télécommunications, sans route et sans un grand réseau électrique, ce sera un énorme défi", a dit le Dr Salama.
avec AFP
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.