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L'OMS redoute 20 000 cas d'Ebola d'ici novembre

Si des mesures drastiques ne sont pas prises rapidement, le nombre de cas d'Ebola explosera, prévient l'Organisation mondiale de la santé dans une étude publiée mardi 23 septembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des travailleurs de la Croix-Rouge évacuent le corps d'un bébé de 18 mois victime de l'épidémie d'Ebola, le 12 septembre 2014 à Monrovia (Liberia). (ZOOM DOSSO / AFP)

L'épidémie d'Ebola explose. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) lance mardi 23 septembre un avertissement net : 20 000 personnes risquent d'être infectées d'ici novembre si les mesures de lutte contre le virus ne sont pas renforcées.

"Sans une amélioration drastique des mesures", il y aura ces prochains mois, non pas des "centaines" de cas et de morts chaque semaine, mais des "milliers", estiment des experts de l'OMS, dans une étude publiée par la revue New England Journal of Medicine (en anglais).

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest a déjà tué au moins 2 811 personnes sur 5 864 cas depuis le début de l'année, selon le dernier bilan de l'OMS arrêté au 18 septembre.

"Ce ne sera plus un désastre mais une catastrophe"

"En supposant qu'il n'y ait aucun changement au niveau des mesures de contrôle de l'épidémie", il y aura début novembre 9 939 cas au Liberia, 5 925 en Guinée et 5 063 en Sierra Leone, indiquent-ils. Ils soulignent que sept personnes sur dix infectées meurent de la maladie. Près de 6 000 personnes, soit trois fois moins, sont infectées actuellement.

"Nous sommes dans une troisième phase de croissance de l'épidémie" qui est "explosive", selon le directeur de la stratégie à l'OMS, le docteur Christopher Dye. "Si nous n'arrêtons pas l'épidémie très vite, ce ne sera plus un désastre mais une catastrophe", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Genève.

La très grande mobilité des populations est un des facteurs de contamination les plus importants, à côté de la lenteur de la réaction à l'épidémie, ainsi que du mauvais état des services de santé des trois principaux pays affectés. Autre facteur en cause : les peurs et les croyances, comme le détaille Geopolis.

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