: Vidéo "Ça tire presque tous les jours" : En RDC, l’ONG ALIMA lutte contre Ebola malgré l’insécurité
Une grave épidémie du virus Ebola a déjà tué des dizaines de personnes et continue de se propager. Les médecins de l’ONG ALIMA luttent pour sauver les malades. Brut s’est rendu sur place pour les rencontrer.
Le combat contre Ebola n’est pas fini. Depuis le mois d’août, la ville de Béni, en République Démocratique du Congo, fait face à une grave épidémie qui a touché 270 personnes. L’ONG humanitaire ALIMA s’y est installée pour tenter de soigner ces malades et stopper la propagation du virus. Patricia Kabuni, anesthésiste et réanimatrice de l’ONG explique : "La contagion se fait par des sécrétions, c’est-à-dire par la salive, le sang, par toute sécrétion organique." Lorsqu’un habitant est suspecté d’être contaminé, il est placé puis soigné dans le centre de traitement Ebola où les mesures sanitaires sont drastiques.
Des précautions draconiennes
Dans ce centre, les médecins doivent porter une combinaison intégrale appelée "équipement de protection individuel" avant de rentrer en contact avec les patients. Les cas les plus graves sont traités dans les chambres d’urgence biosécurisées pour les épidémies autrement appelées “cube“. "La chambre est transparente et sur le côté, qu’on appelle la paroi intensive, nous avons une sorte de scaphandre qui est intégrée sur la cube qui peut nous permettre de rentrer et de faire les gestes d’urgence sans porter les équipements de protection individuels."
Une intervention compliquée
Si l’ONG fait son possible pour tenter de soigner les malades de Béni, l’intervention dans cette ville frappée par des conflits demeure compliquée. Dans cette province, des groupes armés font régner la terreur. "L’équipe de surveillance connaît certaines limites", précise Patricia Kabuni, "Ils ne peuvent pas accéder dans certains quartiers qui sont dits des quartiers à hauts risques. Ça tire presque tous les jours." Une épidémie d’Ebola avait déjà frappé l’Afrique entre 2014 et 2016 faisant plus de 11 300 morts.
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