Épidémie de rougeole en Nouvelle-Aquitaine : "Si on se vaccine, on pourra arrêter cette épidémie", assure l'agence régionale de santé
L'épidémie de rougeole continue "de progresser" en Nouvelle-Aquitaine a annoncé sur franceinfo vendredi l'agence régionale de santé.
Une épidémie de rougeole s'abat sur la Nouvelle-Aquitaine depuis novembre 2017. "Il faut prendre au sérieux cette maladie", a affirmé vendredi 26 janvier sur franceinfo Annie Burbaud, membre de la direction de la santé publique de l'agence régionale de la santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine. "Si on se vaccine, on pourra arrêter cette épidémie", a-t-elle assuré.
franceinfo : Où en est l'épidémie aujourd'hui ?
Annie Burbaud : Elle continue à progresser. Nous comptabilisons à peu près 150 cas sur la Nouvelle-Aquitaine. Sur ces 150 personnes, 80% n'étaient pas vaccinées et 28% ont été hospitalisées. Initialement le foyer avait démarré sur la métropole bordelaise. Il s'étend actuellement sur la Vienne avec quelques cas sporadiques en Charente et en Dordogne.
Comment se fait la contamination ?
C'est une maladie virale extrêmement contagieuse. Elle se transmet par la toux et les éternuements. On estime qu'une personne peut en contaminer en moyenne vingt autres. Ça va très vite. Il n'y a pas de traitement curatif, simplement un traitement symptomatique. Le seul traitement préventif que nous avons actuellement, c'est la vaccination.
Ça reste grave la rougeole aujourd'hui ?
Il faut prendre au sérieux cette maladie. Ce n'est absolument pas bénin. On a l'expérience de l'épidémie qui a sévi en France entre 2008 et 2011. On a comptabilisé 25 000 cas de rougeole sur notre pays avec 25% de personnes hospitalisées. Le virus est surtout très sévère sur les enfants de moins d'un an, les adolescents et les jeunes adultes. Actuellement nous avons beaucoup de jeunes adultes qui ont été frappés par cette maladie.
Est-ce qu'on va pouvoir stopper cette épidémie rapidement ?
Si on se vaccine, on pourra arrêter cette épidémie. Il faut que tous les gens qui ne sont pas à jour aillent faire vérifier leur vaccination auprès d'un médecin traitant. Il est encore temps d'aller se faire vacciner.
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