Histoire : la grippe espagnole, plus meurtrière que la guerre
Il y a un siècle, la grippe espagnole faisait bien plus de morts que la Première Guerre mondiale. Une grippe extrêmement contagieuse et virulente qui a touché toute la planète.
Au large de Brest (Finistère), un mal inconnu a frappé habitants comme militaires : plus de 1 000 hommes sont terrassés en à peine un mois. À l'automne 1918, l'hécatombe est sans précédent. Quel que soit le soldat, tous racontent la même histoire. Dans les dossiers militaires, on peine à dire le nom de cette maladie. Et pourtant, ici, ce virus de grippe a sévi avec une virulence rarement observée.
Le gouvernement espagnol, seul à informer ses habitants
En 1918, au bout de quatre ans de conflit, les armées de chaque côté constatent des pertes d'un genre nouveau dans les rangs ; en quelques jours, les soldats passent de vie à trépas, mais pas question d'évoquer le problème dans la presse, pas question d'informer l'ennemi. Alors que les troupes allemandes, françaises, et américaines ou canadiennes souffrent de la grippe, "le seul pays qui informe ses habitants de l'existence de cette grippe, c'est le gouvernement espagnol", explique l'historien Bruno Halioua. Car à l'époque, l'Espagne, elle, n'est pas en guerre. Mal lui en a pris : le monde va alors considérer que ce virus vient de la péninsule ibérique.
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