La pollution multiplie par 10 l'effet des pollens
- Que faire quand arrivent les premières allergies au pollen ?
Dr Madeleine Epstein, allergologue : Quand on sait qu’on est allergique au pollen et qu’on a des médicaments à disposition, il ne faut pas hésiter à les prendre lorsque les premières alertes vigilance arrivent. L’allergie au pollen se manifeste comme un rhume des foins. En fait, les pollens sont en suspension dans l’air, et ils entrent en contact avec toutes les muqueuses : les yeux, le nez... Ce qui provoque des conjonctivites, des écoulements nasaux, des nez bouchés. Et puis quand les bronches réagissent, de l’asthme peut se déclarer. Et là, ça peut être dangereux !
- Quels conseils utiles vous donnez pendant cette période ?
Dr Madeleine Epstein, allergologue : Laver les cheveux, c’est utile même si c’est une contrainte. En fait le soir quand on rentre chez soi, il est préférable de retirer ses vêtements et de se laver les cheveux. Ça permet de mettre moins de pollen sur l’oreiller par exemple, et d’éviter le contact avec les muqueuses nasales ou oculaires. Pour enlever les dernières particules il ne faut pas hésiter à se laver les yeux et le nez. Chez les personnes âgées malades qui prennent des traitements, il faut faire attention aux interactions médicamenteuses en ces périodes d’allergies.
- Est-ce que les pollens sont les seuls responsables des allergies ?
Dr Madeleine Epstein, allergologue : En ce moment avec les beaux jours, il y a une forte pollution à l’ozone… ça c’est très mauvais pour les allergies ! La pollution potentialise les effets des pollens dans le mauvais sens : elle irrite les muqueuses, ça les rend plus réactives et plus perméables. Et en plus, la pollution abîme les pollens, ça les démultiplie, donc ça défragmente la bombe ! L’un dans l’autre, la pollution multiplie par 10 l’action d’un grain de pollen.
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