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Maladie de Lyme : gare aux tiques !

Difficile à diagnostiquer et mal recensée, la maladie de Lyme peut avoir de graves conséquences quand elle n'est pas traitée à temps. L'été étant propice aux balades en forêt, une vigilance particulière s'impose pour ne pas subir les attaques de tiques, vecteur de la maladie.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Plus connue sous le nom de maladie de Lyme, la borréliose de Lyme est une maladie infectieuse due à la bactérie borrelia burgdorferi. Elle est transmise par les piqûres de tiques dont la période d’activité court d’avril à novembre.

Difficile à diagnostiquer et mal recensée, la maladie de Lyme peut avoir de graves conséquences quand elle n'est pas traitée à temps, provoquant des troubles invalidants et douloureux, notamment neurologiques, articulaires et musculaires, comme des méningites ou des paralysies faciales.

En France, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) recense chaque année environ 42 cas pour 100.000 habitants, avec de fortes disparités territoriales. Cette maladie, non contagieuse d’homme à homme, est en effet plus fréquente dans les régions boisées, en particulier dans l’Est et le Centre de la France. Au niveau européen, elle est principalement observée en Europe centrale : Autriche, République Tchèque, Allemagne, Suisse, Slovénie et Slovaquie.

Tique des bois

Seule une espèce de tiques, du nom d’Ixodes ricinus, transmet la maladie de Lyme. La petite bête est en réalité un hôte intermédiaire de la bactérie borrelia qu’elle contracte en se nourrissant du sang des mammifères sauvages infectés : cerfs, sangliers mais aussi les serpents ou les écureuils.

Si la tique pique ensuite un homme et reste accrochée à sa peau, il peut être contaminé par la salive de l’animal qui lui transmettra la bactérie. Qu’elle soit à l’état de larve, nymphe ou d’adulte, la tique est contagieuse à tous les stades de son développement. Les nymphes semblent être responsables de la plupart des transmissions. Ces dernières ne dépassent pas la taille d’une écharde et sont donc difficiles à détecter.

Erythème migrant

Trois à trente jours après l’attaque, la piqûre de tique forme un érythème migrant : une tache rouge, circulaire et indolore typique de la maladie de Lyme. A ce stade, un traitement antibiotique de deux ou trois semaines suffit généralement à guérir le patient.

Mais lorsque l'érythème passe inaperçu, une phase secondaire, dite disséminée, peut survenir dans les semaines ou les mois qui suivent la morsure. Elle peut se traduire par l’éruption de multiples érythèmes migrants ou de manifestations neurologiques (paralysie faciale, méningite isolée, inflammation aiguë de la moelle épinière). Plus rarement, elle peut également provoquer des symptômes articulaires qui peuvent gonfler (arthrites inflammatoires) cardiaques ou ophtalmologiques. Dans ces cas-là, le diagnostic est plus difficile car ces symptômes ne sont pas spécifiques de la maladie et l'on ne se souvient pas forcément d'une piqûre de tique. Le traitement par antibiotique doit alors être plus long.

Enfin, une forme tardive de la maladie peut survenir des années plus tard, caractérisée par des manifestations spécifiques rares articulaires ou cutanées (acrodermatite chronique atrophiante) ou neurologiques (encéphalomyélite).

Cette maladie très polymorphe est à l’origine de nombreux symptômes qu’il est parfois difficile de rattacher à une piqûre de tique survenue plusieurs mois auparavant. Le signalement d’une morsure, même ancienne permettra de rechercher cette étiologie - la maladie de lyme étant identifiable par la recherche d’anticorps dans le sang - et donc dans certains cas d’éviter une batterie de tests fastidieux et couteux (ponction lombaire…).

Inspection minutieuse

A la différence de l’encéphalite à tiques, il n'existe pas de vaccin contre la maladie de Lyme. La prévention individuelle est donc essentielle.

Elle repose principalement sur l’inspection minutieuse de tout le corps. Cet examen doit être attentif car la tique, le plus souvent au stade de nymphe, ne mesure que 1 à 3 mm. Le retrait de la tique doit être le plus rapide possible afin de prévenir le risque de contamination. Des données expérimentales et cliniques ont en effet montré celui-ci augmentait sensiblement au delà de 24h de contact entre la tique et la peau de l’homme.

Enfin quelques conseils s'imposent si vous vous promenez dans des zones à risques :

  1. Rester de préférence sur les chemins bien tracés sans végétation dense et sans hautes herbes.

  2. Porter des vêtements couvrants au niveau des jambes, des bras et du cou. Le port de vêtements clairs permet de repérer plus rapidement les tiques non encore fixées sur la peau.

  3. Après une activité dans une zone infestée (forêt, sous-bois...) tout le corps doit être minutieusement inspecté avec une attention particulière pour les zones à peau fine et peu visibles : plis cutanés derrière les genoux, aisselles, zones génitales, nombril et en particulier chez le jeune enfant le cuir chevelu, le cou, l’arrière des oreilles.

  4. Il peut être utile de faire une nouvelle inspection le lendemain car la tique, en partie gorgée de sang, sera plus visible

  5. En cas de piqûre, il faut extraire la tique le plus rapidement possible en la prenant au plus près de la peau grâce à une pince adaptée (tire-tique disponible en pharmacie) sans l’écraser et sans oublier la tête. Désinfecter la zone après le retrait car le désinfectant peut provoquer une régurgitation de salive contaminée chez l’animal.

  6. Si vous avez été piqué, souvenez-vous en et signalez-le à votre médecin, même plusieurs mois après, en cas de symptômes inhabituels.

 

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