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Maladie de Lyme : l'Académie de médecine s'oppose aux recommandations officielles de la Haute autorité de santé

L'Académie estime que la Haute Autorité de santé a cédé au "chantage de groupes de pression", des associations de patients, qui souhaitent classer dans la borréliose de Lyme (provoquée par des piqûres de tiques) des cas non expliqués. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Une tique agrippée à un brin d'herbe, le 15 avril 2007, dans la région  de Sancerre (Cher). (JOEL BRICOUT / BIOSPHOTO / AFP)

Désaccord médical. L'Académie de médecine a critiqué, mardi 3 juillet, les récentes recommandations officielles dans le traitement de la maladie de Lyme. Depuis plusieurs mois, cette pathologie est un sujet de controverse entre les associations de patients et le corps médical. Les recommandations, publiées le 20 juin par la Haute Autorité de santé, édictent les bonnes pratiques de soins. 

Les recommandations ont regroupé sous la terminologie très large de "symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après possible piqûre de tique" (SPPT) la "situation de patients qui ont pu être exposés aux tiques et qui présentent des signes cliniques polymorphes, persistants et non expliqués, pouvant être invalidants". Cette terminologie n'a pas de raison d'être, selon l'Académie de médecine. Elle a exprimé dans un communiqué "sa profonde déception".

"Des investigations coûteuses et inutiles"

La HAS "reconnaît de fait implicitement l'existence d'une telle pathologie sans la moindre preuve avec, pour conséquence, des propositions de prise en charge lourde impliquant des investigations nombreuses, coûteuses et souvent inutiles", a écrit la société savante. "Loin de clarifier la situation", la HAS, en "voulant contenter tout le monde ne satisfait personne", a-t-elle ajouté. L'Académie de médecine y voit un "chantage de groupes de pression", en l'occurrence les associations de patients. 

La borréliose de Lyme est une maladie infectieuse transmise par une piqûre de tique. Elle "se diagnostique par un examen clinique avant tout", et au besoin par des tests sanguins, soulignait la HAS. Depuis plusieurs années, des associations de malades et des médecins réclament la reconnaissance de formes chroniques controversées, non diagnostiquées de cette manière.

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