Règles douloureuses : l'Italie pourrait autoriser un congé menstruel
L’Italie examine un projet de loi qui propose d’instaurer trois jours de congés payés par mois pour les femmes qui souffrent de règles douloureuses.
D’après le texte étudié à la chambre des députés : "en Italie les données sur la dysménorrhée sont alarmantes, entre 60% et 90% des femmes souffrent pendant leur cycle menstruel et cela provoque (…) un taux d’absentéisme de 5 à 15% d’absentéisme au travail." Face à ce constat, le projet de loi propose qu’une femme qui présente cette pathologie puisse bénéficier de 100% de son salaire journalier en cas d’arrêt certifié par un médecin spécialiste. Chaque année le certificat devra être renouvelé.
Ce texte soulève néanmoins des problématiques car il pourrait contribuer pour certains à des discriminations hommes-femmes au sein de l’entreprise. Les chefs d’entreprises pourraient être tentés d’embaucher un homme et non une femme pour un même poste et à compétences égales. Romina Mura, député italienne du Pari Démocratique, précise que "l’expérimentation mise en acte dans une entreprise de Bristol, Coexist, démontre que le discours peut se renverser : après le cycle, les femmes sont plus productives. Et il va de soit qu’une possible discrimination doit être évitée."
D’après le magazine Donna Moderna, "au Japon certaines entreprises avaient adopté le “seirikyuuka”, c’est-à-dire le congé menstruel dès 1947, et un an plus tard, la même mesure était introduite en Indonésie. Plus récemment, la Corée du Sud a adopté la mesure en 2001 et Taiwan en 2013. A noter que quelques entreprises instaurent déjà le congé menstruel en Italie.
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