Santé : des progrès dans la lutte contre la sclérose en plaques
Après la découverte du lien entre la sclérose en plaques et le virus Epstein-barr, un nouvel espoir de pouvoir traiter cette maladie auto-immune grandit. Moderna s'est lancé dans la fabrication d'un vaccin pour lutter contre le virus.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central. "Dans cette maladie, ce sont nos cellules de défense qui d’habitude servent à lutter contre les infections, qui vont reconnaitre des constituants normaux de notre corps. Dans ce cas, la myéline, qui est la gaine autour des fibres nerveuses dans le système nerveux central", explique Céline Louapre, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, invitée sur le plateau du 23h de Franceinfo.
La découverte du rôle que jouerait le virus Epstein-barr dans le développement de la sclérose en plaques est une avancée considérable. "Nous savions qu’il existait une corrélation depuis près de 40 ans. Cette étude est retournée sur les données biologiques d’un certain nombre de personnes et a remis les choses dans l’ordre. D’abord l’infection, puis le processus pathologique se met en route et des années plus tard les premiers symptômes apparaissent", poursuit-elle.
Une découverte porteuse d'espoir
"Si l’on avait un moyen de prévenir l’infection on pourrait théoriquement bloquer le processus en amont", souligne Céline Louapre. Le bloquer, mais aussi possiblement le guérir : "Il est possible qu’au cours de la maladie, un certain nombre de lésions soient entretenues par la persistance du virus dans les cellules. On pourrait limiter l’activité de la maladie en ayant une cible spécifique sur les lymphocytes infectés par ce virus". Le laboratoire Moderna est notamment sur le coup pour tenter de trouver un vaccin contre Epstein-Barr.
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