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Un milliard de personnes sont exposées au choléra, une "pandémie des pauvres", dénonce l'ONU

Face à l'augmentation des cas, les Nations unies ont besoin de 640 millions de dollars pour lutter contre cette maladie infectieuse.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le camp de réfugiés de Maram (Syrie), dans lequel une campagne de vaccination contre le choléra a été lancée, le 7 mars 2023. (OMAR HAJ KADOUR / AFP)

Une propagation inquiétante. Un milliard de personnes dans 43 pays sont exposées au choléra, a averti l'ONU, vendredi 19 mai. Bien que les moyens pour stopper cette "pandémie des pauvres" soient bien connus, les ressources manquent désespérément pour les mettre en œuvre.

L'ONU a besoin de 640 millions de dollars pour lutter contre cette maladie infectieuse. Jusqu'à présent cette année, 24 pays ont signalé des épidémies de choléra, contre 15 à la mi-mai l'année dernière. Des pays qui ne sont généralement pas touchés sont désormais victimes du vibrion cholérique et le taux de mortalité dépasse de loin celui habituellement constaté de 1%.

Un vaccin peu attrayant pour les fabricants

Le choléra provoque des diarrhées et des vomissements et peut être particulièrement dangereux pour les jeunes enfants. Henry Gray, un des responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en charge de lutter contre le fléau, a imputé l'augmentation des cas à la pauvreté, aux conflits, au réchauffement climatique et aux déplacements de populations qu'ils provoquent.

Plus de 18 millions de doses de vaccin ont été demandées cette année, mais seulement 8 millions sont disponibles, forçant à stopper les campagnes de prévention. L'OMS a aussi été forcée de recommander une seule dose de vaccin au lieu de deux pour sauver plus de monde, mais au risque de les protéger moins longtemps.

Le vaccin n'est pas très attrayant pour les fabricants parce qu'il n'y a pas de marché dans les pays riches. Les cas de choléra ont régulièrement diminué sur dix ans, mais la tendance s'est inversée en 2021. Les pays les plus touchés jusqu'à présent cette année sont le Malawi et le Mozambique. Neuf autres pays sont jugés en "crise aiguë" : le Burundi, le Cameroun, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, le Kenya, la Somalie, la Syrie, la Zambie et le Zimbabwe.

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