Virus du Nil occidental : le Gard identifie ses deux premiers cas autochtones de l'année, 15 cas identifiés en France en 2024

Deux habitants du Gard ont contracté le virus du Nil occidental. Au total 15 cas autochtones ont été détectés en France depuis le début de l'année.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Moustique (image d'illustration) (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

Après avoir circulé dans le Var en août, le virus du Nil occidental a été identifié dans le Gard, chez deux habitants de Vauvert, a appris France Bleu Gard Lozère auprès de la préfecture du Gard et de l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie ce jeudi. Au total, la France compte 15 cas autochtones depuis début 2024 : 12 cas dans le Var depuis la mi-juillet jusqu'à fin août, un cas en Guadeloupe début août, et désormais deux cas dans le Gard.

Dépisté à l'occasion d'un don du sang

C'est pendant un dépistage pour le don du sang que le virus du Nil occidental (West Nile Virus, en anglais) a été détecté, indique France Bleu Gard Lozère. Les deux personnes infectées n'ont pas eu besoin d'être hospitalisées, contrairement à quatre autres patients dans le Var, qui eux, avaient présenté des formes neuro-invasives fin août.

Les signes du premier cas à Vauvert dans le Gard date du 23 août 2024, annonce Santé publique France dans sa page internet de données mise à jour mercredi 4 septembre. Après le Var, c'est donc le deuxième département à recenser des cas autochtones humains, c'est-à-dire causés par un moustique infecté et qui circule en France hexagonale, en 2024. À Vauvert, un cas équin a aussi été identifié, le cheval est mort de la maladie.

Les départements d'Outre-mer sous surveillance

Le virus est aussi activement surveillé dans les départements d'Outre-mer avec un premier cas humain identifié mercredi 7 août en Guadeloupe. "Le virus West-Nile (ou du Nil occidental) est considéré aujourd’hui comme le deuxième flavivirus le plus répandu après celui de la dengue", rappelait alors l'agence régionale de santé de Guadeloupe. Aucune épidémie n'a été recensée à La Réunion ou à Mayotte, "mais le virus circule de façon endémique à Madagascar", ajoute Santé publique France, avec un cas isolé aussi identifié à Mayotte en 2021.

Les moustiques vecteur du virus

Le virus est transmis par les moustiques du genre Culex, le moustique commun en France qui se nourrit essentiellement en soirée et la nuit, à différencier du moustique tigre (Aedes albopictus) qui se nourrit le jour. "Les moustiques Culex se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés", précise l'agence régionale de santé de Paca. "L’homme et le cheval sont des "hôtes accidentels" du virus. Il n’y a pas de transmission du virus d’homme à homme (ou du cheval à l’homme) via le moustique."

Selon les données connues par les autorités sanitaires en août 2024, 80% des infections du virus du Nil occidental sont asymptomatiques. Dans 20% des cas, le patient présente un "syndrome pseudo grippal (fièvre, douleurs, maux de tête)". Et dans moins de 1% des infections, il peut y avoir des complications neurologiques, en particulier chez les sujets immunodéprimés.

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