Vente potentielle de Doliprane : la présidente de Sanofi France "garantit la pérennité" des emplois

Alors que deux syndicats ont appelé à une grève reconductible à partir de jeudi, Audrey Duval assure "comprendre les inquiétudes" à l'idée de voir Opella cédé à un fonds d'investissement américain.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le site de Sanofi à Lisieux (Calvados), le 17 octobre 2024. (LOU BENOIST / AFP)

La présidente de Sanofi France a garanti, jeudi 17 octobre sur RTL, la "pérennité des emplois et des sites" de production et du Doliprane, alors que les syndicats CFDT et CGT ont appelé à une grève reconductible à partir de jeudi. Interrogée sur les craintes des syndicats concernant la cession pressentie de l'entité Opella, qui commercialise le Doliprane, au fonds d'investissement américain CD&R, Audrey Duval a assuré "comprendre les inquiétudes".

"On les entend et après, c'est normal qu'ils aient ces interrogations puisqu'en fait, on est au cours d'une opération qui n'est pas finalisée", a déclaré Audrey Duval. Mais "le dialogue social et le processus de négociation n'a pas commencé" pour l'heure, a-t-elle tenté de rassurer.

Les syndicats craignent une casse sociale dans les 1 700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 500 sur son site de Compiègne (Oise) et 250 dans son usine de Lisieux (Calvados), entièrement dédiée au Doliprane. La grève sera particulièrement marquée sur ces deux sites, selon les syndicats.

"Je garantis pour les Français du Doliprane en pharmacies"

Dans cette possible transaction, dont les contours sont encore en phase de discussion, "Sanofi va rester actionnaire à 50%", ce qui lui confère un "droit de veto sur des décisions extrêmement stratégiques du groupe, comme le Doliprane", a souligné la présidente de Sanofi France. Elle a insisté sur le fait que le siège d'Opella, son équipe de direction et ses employés sur ses sites français "resteront en France".

"Je garantis pour les Français du Doliprane en pharmacies", a également assuré Audrey Duval. Le gouvernement a demandé cette semaine des gages aux parties prenantes en matière de maintien de l'emploi, de l'empreinte industrielle et de la localisation du siège en France.

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