Doliprane : Sanofi confirme s'allier au fonds américain CD&R pour lui céder le contrôle de sa filiale Opella

Selon un communiqué, "Sanofi et CD&R sont entrés en négociations exclusives pour la cession et l'acquisition potentielles d'une participation de contrôle de 50% dans Opella".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des salariés et des syndicalistes organisent un piquet de grève devant l'usine Sanofi de Lisieux (Calvados), le 17 octobre 2024. (LOU BENOIST / AFP)

Le Doliprane se rapproche des Etats-Unis. Le groupe pharmaceutique Sanofi a confirmé, lundi 21 octobre, s'allier au fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder potentiellement le contrôle de sa filiale Opella, qui commercialise le Doliprane, pour une valeur d'entreprise d'environ 16 milliards d'euros.

"Sanofi et CD&R sont entrés en négociations exclusives pour la cession et l'acquisition potentielles d'une participation de contrôle de 50% dans Opella", selon un communiqué du groupe français. Le ministère de l'Economie avait annoncé dimanche soir un accord impliquant une entrée de l'Etat au capital.

Sanofi précise que l'offre de CD&R est "ferme et entièrement financée", et qu'Opella est valorisée à 16 milliards d'euros. La banque publique d'investissement "Bpifrance devrait participer en tant qu'actionnaire minoritaire à hauteur d'environ 2%", précise Sanofi dans son communiqué. Dans ce projet, Sanofi devrait rester "un actionnaire significatif".

"Accélérer" la croissance d'Opella

"Sanofi peut désormais se concentrer encore davantage sur les solutions innovantes à apporter aux patients qui souffrent de maladies invalidantes ou mortelles telles que le VRS [virus principal responsable de la bronchiolite], la BPCO [bronchite du fumeur] ou la sclérose en plaques", a déclaré le directeur général de Sanofi, Paul Hudson dans le communiqué.

CD&R ambitionne de son côté "d'accélérer" la croissance d'Opella, qui détient 115 marques dans le monde et compte 11 000 collaborateurs dans environ 100 pays, et de "créer un champion français mondial de la santé grand public".

Ce projet de cession, qui affecte la fabrication d'un médicament de base utilisé par un grand nombre de Français, a suscité de nombreuses réactions politiques. L'Etat a réclamé à Sanofi des garanties pour sécuriser l'approvisionnement et l'emploi. "Nous avons obtenu les garanties du maintien et du développement d’Opella en France", a annoncé dimanche le ministre de l'Economie et des Finances, Antoine Armand.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.