L'aspartame n'est (presque) pas nocif pour la santé

L'aspartame, pas nocif pour la santé ? C'est la conclusion d'une étude de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA), publiée ce mardi, et qui affirme "qu'aux niveaux actuels d'exposition ", l'aspartame est sans risques. 

En quelles quantités ? 

"Aux niveaux actuels ", cela veut dire qu'à moins de 40 mg consommés par kg de poids corporel, l'aspartame n'est pas dangereux. Une canette de boisson gazeuse sucrée contenant environ 180 mg d'aspartame, cela signifie qu'une personne de 75 kg doit en boire 16 par jour pour dépasser la dose journalière acceptable en Europe. 

Par contre "consommer journellement six cannettes et dix yaourts " sucrés à l'aspartame "ne rentre pas dans le cadre d'un régime raisonnable ", a souligné Claude Lambré, vice-président du comité d'experts. L'aspartame est donc sans risque, à moins d'en abuser considérablement. 

Une bonne nouvelle pour Coca-Cola

Cet avis de l'EFSA est une bonne nouvelle pour une société comme Coca-Cola, qui a vu ses ventes de boissons allégées chuter aux Etats-Unis après la publication d'études établissant un lien entre l'aspartame et des problèmes de santé, y compris des cancers ou des naissances prématurées.

Depuis un an, l'entreprise américaine avait ainsi constaté une chute de 7 % de ses "diet sodas". Même en France, des études étaient venues critiquer les boissons dites "light", qui causeraient encore plus d'obésité que des boissons sucrées normalement. Coca-Cola était même allé jusqu'à diffuser sa propre étude sur la sûreté de l'aspartame.

La société américaine n'était pas la seule concernée, puisque les consommateurs étaient depuis de nombreuses années très méfiants à l'égard des desserts, chewing-gums et produits de régime contenant de l'aspartame. 

L'EFSA conteste les précédentes conclusions

Des craintes réfutées par l'AESA : "Cet avis résulte d'une des études les plus complètes jamais entreprises sur le risque posé par l'aspartame ", a ainsi commenté la présidente de la commission de l'AESA sur les additifs alimentaires, Alicja Mortensen.

D'autant plus que l'EFSA a longtemps été soupçonnée de céder aux pressions de l'industrie. En conséquence, l'Autorité avait lancé en janvier 2013 une consultation publique pour "améliorer " et finaliser ses premières conclusions provisoires. Elle a ensuite reporté la publication de son verdict final, d'abord prévu en mai dernier, pour "pouvoir clarifier davantage " les remarques et critiques recueillies.

 [null,null] Communiqué de L'EFSA sur l'évaluation complète des risques associés à l'aspartame publié par Fil_actu