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Levothyrox : le laboratoire Merck condamné en appel à fournir l'ancienne formule à des plaignants d'Occitanie

Une trentaine de patients souhaitaient obtenir du laboratoire Merck la livraison de l’ancienne formule du Levothyrox. Le laboratoire a été condamné en appel.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Occitanie
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une quarantaine de patients souhaitaient obtenir du laboratoire Merck la livraison de l’ancienne formule du Levothyrox. (CHASSENET / BSIP)

Le laboratoire Merck est contraint par la justice à délivrer l'ancienne formule du Levothyrox à 25 malades de Haute-Garonne. Dans son délibéré dévoilé jeudi 7 juin, la cour d'appel de Toulouse a confirmé un jugement de novembre 2017, a appris France Bleu Occitanie en exclusivité auprès de l'avocat des plaignants.

Le 14 novembre dernier, le tribunal de grande instance de Toulouse avait condamné le géant allemand de l'industrie pharmaceutique à fournir l'ancienne formule du médicament pour la thyroïde aux membres du collectif "Victimes du Nouveau Levothyrox Occitanie". Merck avait indiqué faire appel. Le laboratoire a donc été débouté. Cette condamnation s'accompagne d'une astreinte de 10 000 euros par jour si l'ancienne formule n'est pas délivrée à temps par le laboratoire.

7 000 plaintes déposées en France

La nouvelle version du Levothyrox, mise en circulation en mars 2017, est très critiquée par les patients qui témoignent de nombreux effets secondaires indésirables. Selon le ministère de la Santé, 17 000 personnes se disent victimes de la nouvelle formule du Levothyrox.

Une information judiciaire est ouverte depuis avril dernier pour blessures involontaires, mise en danger de la vie d'autrui et tromperie aggravée. Au total, 7 000 plaintes ont déjà déposées dans toute la France.

Début mai, le laboratoire avait répondu aux accusations de l’Association française des malades de la thyroïde, qui évoquait "la présence de nanoparticules" ou de n’importe quel "débris d’acier" dans le médicament Levothyrox. L'AFMT avait alors rendu public des analyses menées par un spécialiste en médecine nucléaire, révélant la présence de "nanoparticules avec des alliages" de métal.

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