Epidémie de mpox : pas d'élargissement de la vaccination en France mais un rappel recommandé pour certaines personnes à risques

La Haute Autorité de santé "considère que les cibles de cette vaccination restent inchangées depuis ses précédentes recommandations".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un test sanguin dans un laboratoire d'Ankara, en Turquie, le 28 août 2024. (HAKAN NURAL / ANADOLU / AFP)

Les autorités sanitaires maintiennent en l'état leurs recommandations en matière de vaccin contre le mpox. La Haute Autorité de santé (HAS) n'a pas élargi la vaccination à de nouvelles catégories de population, a-t-elle annoncé lundi 2 septembre dans un communiqué accompagnant l'actualisation des recommandations. Si elle "considère que les cibles de cette vaccination restent inchangées depuis ses précédentes recommandations", la HAS suggère toutefois une dose de rappel aux personnes déjà jugées à risques.

Cette recommandation est valable quel que soit le schéma vaccinal de la personne (une, deux ou trois doses déjà effectuées), mais à condition que la dernière dose remonte à plus de deux ans.

Enfin, la HAS ne recommande pas de vaccin aux personnes ayant attrapé le mpox lors de l'épidémie de 2022, jugeant leur immunité naturelle déjà suffisante.

Plusieurs épidémies en cours dans le centre de l'Afrique

La HAS avait été saisie cet été par le ministère de la Santé dans un contexte où plusieurs épidémies de mpox, autrefois qualifié de "variole du singe"sont actuellement en cours dans le centre de l'Afrique, notamment en République démocratique du Congo. Elles sont alimentées par une version différente de la souche à l'origine de l'épidémie de 2022. Celle-ci avait été causée par le "clade 2", qui circule toujours à bas bruit dans de nombreux pays, dont la France. Les épidémies en RDC sont, elles, causées par le "clade 1", qui a provoqué des centaines de décès chez les enfants.

Mais la situation se complique du fait qu'une nouvelle version du clade 1, le variant 1b, est apparue en RDC et semble surtout circuler entre adultes à l'occasion de contacts sexuels, comme c'était déjà le cas de l'épidémie de 2022.

Dans ce contexte, la question se posait d'un élargissement de la vaccination préventive au-delà des publics déjà ciblés depuis deux ans : ils incluent essentiellement les hommes ayant des relations homosexuelles, les prostitués hommes ou femmes et toute personne travaillant dans des lieux dédiés aux rencontres sexuelles.

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