Pénurie de Vitamine B12 : l'ANSM recommande de privilégier les comprimés pour laisser les solutions injectables aux patients les plus graves

Par cette décision, l'Agence du médicament entend permettre aux patients ayant "de graves problèmes d'absorption" de pouvoir continuer à bénéficier d'injections intramusculaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La vitamine B12 en solution injectable et buvable des laboratoires Zentiva et Substipharm est actuellement "en forte tension d’approvisionnement". (B. BOISSONNET / BSIP)

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé appelle jeudi 19 septembre dans un communiqué les patients à "privilégier l’utilisation de vitamine B12 en comprimés dès lors que le traitement peut être pris par voie orale". En effet, la vitamine B12 (cyanocobalamine) en solution injectable et buvable des laboratoires Zentiva et Substipharm est actuellement "en forte tension d’approvisionnement".

L’Agence recommande les comprimés pour permettre aux patients ayant de graves problèmes d’absorption de continuer leur traitement par injection intramusculaire. "L’absence de ce traitement peut entraîner chez ces patients un risque grave d’anémie allant jusqu’à l’hospitalisation, une transfusion et une mise en jeu du pronostic vital", précise l’ANSM.

Retour à la normale "à partir de novembre 2024"

La vitamine B12 en solution injectable et buvable "est utilisée en injection intramusculaire (IM) dans le traitement des déficits en vitamine B12 dû à une maladie gastro-intestinale qui empêche son absorption (notamment maladie de Biermer, gastrectomie totale, résection de l'iléon terminal, maladie d'Imerslund)", explique l’Agence nationale de sécurité du médicament. Par voie orale, "elle est indiquée dans le traitement des carences par manque d'apport alimentaire, notamment dans les régimes végétaliens stricts", a-t-elle ajouté.
 
Les laboratoires Zentiva et Substipharm qui commercialisent la vitamine B12 en solution injectable (IM) et buvable ont des difficultés d’approvisionnement. Selon eux, la situation devrait être rétablie progressivement "à partir de novembre 2024". En attendant, "nous avons demandé aux laboratoires d’échelonner les approvisionnements des pharmacies de ville afin d’éviter une rupture de stock", a précisé l’ANSM.

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