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Infection par pneumocoque sur le port à Marseille : 4 000 personnes vont être vaccinées lundi annonce l'ARS

Treize personnes ayant travaillé sur la rénovation d'un bateau sont infectées.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le port de Marseille frappé par une infection par pneumocoque. (GOOGLE MAPS)

Une infection par pneumocoque sévit à Marseille (Bouche-du-Rhône) et a déjà touché 13 personnes. Par précaution, 4 000 salariés d'un chantier naval phocéen vont être vaccinés lundi 3 février, a indiqué à franceinfo, l'Agence régionale de santé PACA.

L’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur va mobiliser une quinzaine d’équipes pour mener cette opération de vaccination d’envergure afin de protéger les travailleurs potentiellement exposés sur le chantier.

L'alerte a été donnée le 28 janvier

C'est le 28 janvier dernier que l'Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur a été alertée par l’IHU Méditerranée sur plusieurs cas d'infection à pneumocoque chez des personnes travaillant sur la rénovation d'un bateau à Marseille. Une filière de soins a immédiatement été organisée avec l'équipe médicale du bateau, le Samu, le bataillon des Marins pompiers de Marseille, l'Institut hospitalo-universitaire et l'ARS Paca.

Les salariés de ce chantier ont été appelés à mettre en place un certain nombre de mesures pour limiter la propagation de cette infection : "renforcement du lavage des mains, port de masque pour les personnes malades (3 000 masques ont été livrés sur le chantier), isolement de tout cas suspect en cabine individuelle", a détaillé l'ARS. "Ça a été mis en place et hier [samedi] on a eu un nouveau cas, raconte dimanche sur franceinfo Daniel Tartaroli, délégué syndical CGT réparation navale, au chantier naval de Marseille. Peut-être que le savon n'était pas si bon que ça ou bien les masques étaient un peu percés ?" La CGT n'est pas contre la vaccination mais se dit "sceptique" quant aux délais. "On nous dit qu'avec ces vaccinations il y aura un délai de trois jours pendant lesquels les gens seront encore contagieux. Lundi on a un navire qui rentre pour faire travailler des sous-traitants chez nous. Il y a des bateaux-hôtels où sont logés les sous-traitants. Ils sont parfois de quatre à six par cabine. C'est là qu'ils se sont transmis cette bactérie. Hier [samedi] on a eu un nouveau cas positif de cette bactérie qui n'était pas logé dans ces bateaux-hôtels", explique Daniel Tartaroli.

Les salariés font valoir leur droit de retrait

Pour la CGT, ces mesures ne sont pas suffisantes, du coup l'ensemble des salariés réunis en assemblée générale vendredi ont fait valoir leur droit de retrait du chantier, a confié à franceinfo le syndicat. "L'ARS nous dit qu'il y a 13 cas, mais ce ne sont pas les informations dont on dispose, rapporte Daniel Tartaroli. Pour nous, il y a 44 cas dont deux sous assistance respiratoire. Ce qu'on veut, ce sont des garanties de l'Etat qui doit nous affirmer qu'il n'y a rien à craindre pour les salariés du chantier naval". 

On veut simplement venir travailler en sécurité et non risquer notre vie et celles de notre famille.

Daniel Tartaroli, délégué syndical CGT réparation navale, au chantier naval de Marseille

à franceinfo

"Le pneumocoque ou streptococcus pneumoniae est une bactérie. Il peut causer des infections pulmonaires et ORL (otites, sinusites), mais peut également être à l’origine de formes plus sévères d’infections invasives pour 10 à 30% des patients", précise l'ARS.

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