Le ministère de la Santé peut-il fonctionner avec un cabinet réduit à dix conseillers ?
Ces dernières semaines, la presse se fait écho de l'épuisement des conseillers dans tous les ministères. Depuis six mois, la cadence serait infernale. L'ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a gardé des liens avec des membres de cabinets ministériels. Elle confie : "Tous me racontent l’épuisement total des équipes qui sévit actuellement. Ces gens-là ne dorment plus, ne se reposent plus…".
Diminution drastique des effectifs des cabinets
À son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron a imposé une nouvelle règle aux ministres : pas plus de dix conseillers par cabinet. Selon Elizabeth Martichoux, journaliste – chef du service politique de RTL, "ça permettait à la fois de réduire les cabinets et d’associer plus étroitement les administrations dans la conception et au final, c’était son espoir, d’être plus efficace".
Autour d’Agnès Buzyn, il y a un directeur de cabinet et deux adjoints, l'un à la santé, l'autre aux solidarités. Un chef de cabinet organise son agenda. Six conseillers complètent cet organigramme. Il y a un conseiller spécial, un conseiller et quatre autres avec des dossiers précis (sécurité sanitaire, budget, relations avec le parlement et communication).
Renforcer le pouvoir de l'administration
Alain-Michel Ceretti dirige l’association France Assos Santé. Il est en contact permanent avec le cabinet du ministère de la Santé. "Ça oblige le cabinet à aller chercher les compétences où elles existent, c’est à dire à l’étage d’en dessous, ce qui est quand même pas très compliqué et ça évite les doublons. Moi, je ne suis pas contre cette façon de travailler". Jusqu’ici, le système semble donc fonctionner. Le calendrier des réformes est tenu. Mais, pour combien de temps...
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