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En quatre ans, le nombre des infections sexuellement transmissibles a été multiplié par trois en France

Les jeunes de 15 à 24 ans sont particulièrement touchés par cette recrudescence, enregistrée entre 2012 et 2016.

Article rédigé par franceinfo
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Des préservatifs sont fabriqués à Xapuri, au Brésil, le 7 octobre 2014. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Santé publique France alerte sur la forte recrudescende des infections sexuellement transmissibles (IST), dans une enquête publiée mercredi 18 juillet. En 2016, près de 268 000 cas d’infections à chlamydia ont été diagnostiquées chez les plus de 15 ans en métropole et en Outre-mer, contre 77 000 en 2012. Les infections à gonocoque sont, elles, passées de 15 000 en 2012 à 50 000 en 2016. En seulement quatre ans, le nombre de ces IST a donc plus que triplé, souligne Le Figaro.

Les 15-24 ans particulièrement touchés

Selon les donnés analysées par 4 000 laboratoires, les jeunes femmes de 15-24 ans sont les plus touchées par les infections à chlamydia (38% des cas diagnostiqués). L'Ile-de-France et la Guadeloupe sont les régions les plus affectées du pays par cette maladie, qui peut avoir des conséquences graves si elle n'est pas soignée. Lorsqu'elle gagne l'utérus, la chlamydiose peut augmenter les risques de stérilité ou causer des grossesses extra-utérines.

Les infections à gonocoque sont en revanche deux fois plus présentes chez les hommes que chez les femmes. Aussi appelées blennorragies, elles se manifestent par des "brûlures, écoulement jaune par la verge, le vagin ou l'anus, des douleurs dans le bas du ventre", selon Le Figaro. Comme pour les infections à chlamydia, les jeunes de 15 à 24 ans sont les plus touchés.

Le préservatif trop souvent délaissé

Ces chiffres sont très certainement inférieurs à la réalité. "Il ne s'agit là que de nouveaux diagnostics, qui ne prennent évidemment pas en compte les personnes qui n'ont pas consulté", explique Florence Lot, responsable de l'unité VIH-Sida IST à Santé publique France, interrogée par Le Monde. Les infections à chlamydia et à gonocoque sont en effet souvent asymptomatiques, notamment chez les femmes.

Selon Santé publique France, cette résurgence s'explique en partie par une sous-évaluation des chiffres de 2012 et par une amélioration des dépistages. Mais aussi par une mauvaise prévention des IST. "La prévalence élevée de ces infections chez les moins de 25 ans s'explique par un nombre de partenaires important et un recours non systématique au préservatif", souligne l'organisme. Quelque 48% des étudiants et 20% des lycéens déclarent ne pas en utiliser à chaque rapport sexuel, selon une enquête de la mutuelle Smerep sur la santé des étudiants citée par Le Monde.

"Le préservatif est, avec le dépistage, le moyen le plus efficace pour lutter contre les IST", rappelle donc Santé publique France. L'organisme a lancé une nouvelle campagne de prévention sur les réseaux sociaux, qui durera jusqu'au 17 août. L'objectif : faire du préservatif "l'accessoire indispensable du quotidien".

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