Cet article date de plus de deux ans.

Hôpitaux : dans les établissement publics, 20% des lits sont fermés

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Hôpitaux : dans les établissements publics, 20% des lits sont fermés
Hôpitaux : dans les établissements publics, 20% des lits sont fermés Hôpitaux : dans les établissements publics, 20% des lits sont fermés (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2 - C. Guyon, E. Bach, T. Souman, M. Birden, P-J. Perrin, A. Brodin
France Télévisions
France 2

Dans les hôpitaux publics français, 20% des lits sont actuellement fermés, faute de personnel. Cette situation, inédite, a été révélée par le président du Conseil scientifique. Quelles sont les solutions ? 

L'hôpital public est-il à l'agonie ? Au service orthopédie pédiatrique de la Timone, à Marseille (Bouches-du-Rhône), il n'est plus rare d'annuler des interventions à cause du manque de soignants. "Là, c'est la chambre d'un enfant qui devait se faire opérer aujourd'hui. Par manque d'infirmières anesthésistes, on l'a annulé, il est reparti chez lui", explique le professeur Jean-Luc Jouve, chef du service. À Marseille, aujourd'hui, 448 lits sur les 2 700 que compte la ville sont fermés, soit 16% de la capacité des hôpitaux. 

Repenser la gestion du système de santé publique

Les conditions de travail se dégradent, car il faut notamment remplacer le personnel manquant. "Des fois, il faut qu'on descende aux urgences, où on n'est pas formé du tout, donc on se met en danger et on met en danger les patients, c'est stressant quand même", souligne Laura Ciacciero infirmière à l'hôpital de la Timone. À l'échelle nationale, c'est pire. Une enquête du Conseil scientifique révèle que 20% des lits sont fermés en France. La fatigue générale post-Covid, le taux d'absentéisme qui augmente, et les difficultés à recruter expliquent cette situation. Alors, comment stopper l'hémorragie ? Selon la fédération hospitalière de France, il faut repenser toute la gestion du système de santé publique. "Il faut faire la chasse aux dépenses inutiles. Ce sont de plusieurs dizaines de millions d'euros dont on parle", souligne le président Frédéric Valletoux. Le gouvernement se dit conscient de cette situation. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.