Le burn out bientôt reconnu comme maladie professionnelle ?
Cela permettrait d'en imputer la prise en charge aux employeurs.
"Nous demandons la reconnaissance de l'épuisement comme maladie professionnelle", écrivent une trentaine de députés, dans une tribune publiée dimanche par le JDD. "Cette reconnaissance est indispensable pour faire que les effets de l'épuisement nerveux au travail soient à la charge de ceux qui en sont responsables, c'est-à-dire les employeurs", expliquent ces élus, tous issus de la majorité, en guerre contre le burn out.
Pour les signataires, il s'agirait de faire "basculer le financement" de ce syndrome d'épuisement professionnel "sur la branche accident du travail et maladies professionnelles – financée par les cotisations patronales à 97%". Les députés proposent l'inscription de deux nouveaux éléments au tableau des maladies professionnelles : la dépression consécutive à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail.
Des arrêts de travail financés par la collectivité
Cette tribune intervient quelques semaines après la publication par l'observatoire Cegos d'un baromètre sur le stress au travail. Selon cette enquête, un salarié sur quatre déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave comme une dépression ou un burn out.
Pour l'heure, une personne souffrant de stress au travail a droit à un congé maladie ou un temps partiel thérapeutique financés par le régime général de la Sécurité sociale et donc par l'ensemble de la collectivité. Seules quelques dizaines de cas par an obtiennent que leur syndrome d'épuisement soit reconnu maladie professionnelle.
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