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Qu’est-ce que le Nembutal, ce médicament utilisé pour pour les suicides assistés?

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Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Une centaine de perquisitions ont eu lieu un peu partout en France mi-octobre, essentiellement chez des retraités. Ils se seraient fournis sur internet en Nembutal, un médicament utilisé pour les suicides assistés.

C’est un produit autorisé en France exclusivement pour les animaux. Pour l’homme il est interdit depuis 1996. Le Nembutal est un barbiturique. A fortes doses, il provoque un arrêt cardiorespiratoire et sert aux euthanasies vétérinaires.

En Suisse et en Belgique, il est autorisé chez l’homme, pour des suicides assistés. C’est l’usage recherché par une centaine de particuliers en France, majoritairement retraités, chez qui des flacons de ce pentobarbital ont été saisis. Le Nembutal avait été commandé illégalement sur internet.

"Parfois il y avait de la mort-aux-rats"

Jean-Luc Romero-Michel, président de l’association pour le Droit de mourir dans la dignité (ADMD) explique les dangers de cette pratique : « On ne sait jamais ce qu’on peut avoir. On l’a constaté à plusieurs reprises, ce produits varie selon les endroits où vous l'achetez parce qu’on parle beaucoup de certains sites au Mexique, en Chine, en Australie qui seraient dangereux. On a vu aussi des produits qui ne fonctionnaient pas, des produits dans lesquels il était censé y a avoir du pentobarbital et vous aviez de la mort-aux-rats, ou parfois rien du tout. »

Business du désespoir

Ces produits sont bien connus des associations qui militent pour le droit à l’euthanasie. Jean-Luc Romero-Michel dénonce le business fait sur le désespoir des gens : « Plusieurs fois par an, on a des personnes qui appellent parce qu’elles ont acheté des produits sur internet et puis elles se sont réveillées, certaines dans des conditions où elles ont juste dormi pendant un jour, deux jours et d’autres se réveillent avec un certain nombre d’autres problèmes et sont encore plus mal que ce qu’elles étaient avant ».

En plus des risques pour la santé, les acquéreurs français s’exposent à des poursuites judiciaires. Le Nembutal est considéré comme une substance vénéneuse. A ce titre, les acheteurs encourent jusqu’à 7 ans de prison et 750 000€ d’amende.

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