Santé mentale : "Il nous faut des mesures concrètes avec des moyens", estime le chef du service psychiatrie du CHU de Créteil

Le psychiatre Antoine Pelissolo appelle à rattraper le retard pris ces dernières années sur la santé mentale avec des "conditions de travail énormément dégradées".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hôpital de Psychiatrie au CHU de Toulouse, le 20 février 2024. (MATTHIEU RONDEL / AFP)

"Il nous faut des mesures concrètes avec des moyens", estime Antoine Pelissolo, psychiatre, chef du service de psychiatrie du CHU Henri-Mondor de Créteil, dans le Val-de-Marne, et secrétaire national du Parti socialiste, sur franceinfo, lundi 23 septembre, alors que Michel Barnier a déclaré qu'il voulait faire de la santé mentale la "grande cause nationale" de l'année 2025. "La cause est bonne, ça permet aussi de déstigmatiser, d'enlever les tabous de plus en plus, mais évidemment ça n'a pas de sens s'il n'y a pas des moyens avec", souligne Antoine Pelissolo.

Selon le psychiatre, "il y a eu tellement de retard, tellement d'économies qui ont été faites sur la santé mentale, qu'il serait temps de corriger un tant soit peu", par exemple avec un plan sur plusieurs années comme pour le cancer ou pour la maladie d'Alzheimer. Il rappelle que les "conditions de travail se sont dégradées énormément, avec des restrictions de moyens et surtout des fermetures" de lits. "On ne peut pas soigner quelqu'un sans du personnel pour l'accompagner, sans lieu de vie ou d'hôpital", ajoute-t-il.

Antoine Pelissolo estime que "l'argent qu'il faut mobiliser sur la santé mentale est de l'argent qu'on va économiser". En effet, selon lui, "les personnes qui vont mal ne travaillent pas bien" et "créent des troubles dans leur environnement", donc "c'est un investissement rentable à long terme".

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