Santé mentale : les services d'urgence ont accueilli plus d'enfants en septembre pour gestes et idées suicidaires que les années précédentes

Selon le bulletin mensuel sur la santé mentale, publié jeudi par Santé publique France, le nombre de passage aux urgences ou à SOS Médecins chez les enfants de 11 à 17 ans est supérieur en septembre à celui des années précédentes.
Article rédigé par franceinfo
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L'entrée des urgences de l'hôpital de Purpan, à Toulouse (Haute-Garonne), le 20 févier 2024. (PATRICK BATARD / HANS LUCAS)

Les services d'urgence ont accueilli plus d'enfants en septembre pour des gestes suicidaires ou des idées suicidaires que les années précédentes, selon le bulletin mensuel sur la santé mentale, publié jeudi 10 octobre par Santé publique France.

Selon ce bulletin, qui compile les indicateurs sur la santé mentale en France dans les services d'urgence ou à SOS Médecins depuis 2021, "le nombre de passages pour geste suicidaire et idées suicidaires était supérieur en septembre à ceux des années précédentes" chez les enfants âgés de 11 ans à 17 ans, c’est-à-dire plus élevés que lors des mois de septembre 2021, 2022 et 2023.

Dans le détail, au cours du mois de septembre, les passages aux urgences pour geste suicidaire chez les enfants de 11 à 17 ans ont augmenté de 70% par rapport au mois d'août (+587 passages). En ce qui concerne les idées suicidaires, les passages aux urgences sont en hausse "marquée" sur le mois de septembre (+101%, soit +569 passages par rapport au mois d’août).

Les plus de 25 ans aussi concernés

Globalement, si l'on prend en compte la totalité des indicateurs de santé mentale, les passages aux urgences d'enfants étaient en hausse "marquée" sur le mois de septembre 2024, selon Santé publique France, par rapport au mois d’août, avec une dynamique hebdomadaire toutefois "comparable" à celle des années précédentes. Concernant les adultes, le nombre d'actes SOS Médecins et de passages aux urgences pour idées suicidaires chez les plus de 25 ans restent "supérieurs" à ceux des années précédentes.

Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé fin septembre qu'il souhaitait faire de la santé mentale la "grande cause nationale" de l'année 2025. La psychiatrie subit une crise grave et persistante en France : un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants et le volume de lits diminue, alors que le nombre de patients a été multiplié par deux ces vingt dernières années.

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