Canicule : "Nous sommes mieux préparés" mais "pas sereins", réagit l'Association des Directeurs au service des Personnes Âgées
Alors que la journée de lundi devrait être marquée par un épisode caniculaire exceptionnel, le directeur adjoint de l'Association des Directeurs au service des personnes âgées exprime ses craintes sur franceinfo.
"Nous ne sommes pas sereins face à cette vague de chaleur", réagit Eric Fregona, directeur adjoint de l'Association des Directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) lundi 18 juillet matin sur franceinfo, avant cette journée de chaleur exceptionnelle dans une grande partie de la France.
Quinze départements sont en vigilance rouge canicule ce lundi. Les 15 000 morts de la canicule de 2003 restent dans les têtes, pour autant, il ne faut pas s'attendre à ce scénario catastrophe : "Nous sommes bien mieux préparés, au clair sur les procédures. Il y a un plan de vigilance et d'information. Nous anticipons au printemps les commandes d'eau et de brumisateurs. On a des salles climatisées avec des activités au calme", explique Eric Fregona, directeur adjoint de l'AD-PA.
"Nous ne sommes pas sereins"
"Pour autant, nous ne sommes pas sereins face à cette chaleur dont l'intensité s'accroît et qui a une durée très importante", indique-t-il. D'autant que ces conditions s'accompagnent de problèmes structurels selon lui : "Il y a une crise des vocations car l'Etat n'a pas engagé de réformes. On manque de bras. On appelle les pouvoirs publics à s'engager, avec notamment deux postes supplémentaires dans chaque établissement. Il faut une loi grand âge !"
"La revalorisation du métier n'est pas suffisante, tous les rapports le disent. La France doit s'interroger sur le niveau d'investissement que l'on met dans les plus vulnérables."
Eric Fregonaà franceinfo
Sur les personnes suivies à domicile, qui représentent "la moitié" du réseau de l'AD-PA, "on essaye d'avoir un contact plus régulier" explique Eric Fregona. "La moyenne de nos interventions c'est 1 heure par jour, donc 23 heures sur 24 heures, elles sont seules. On essaye d'accroître le contact au téléphone, on rappelle les bons gestes, ne pas rester isolé, suivre les recommandations en s'hydratant, fermer au maximum volets et fenêtres en journée, aérer la nuit... Mais il y a un problème de financement, il faut écrire un nouveau récit avec un loi", conclut le directeur adjoint de l'AD-PA.
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