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Vieillesse : l'offre de soins à domicile est insuffisante en France, selon la Cour des comptes

Depuis 2005, de grands plans nationaux ont "sensiblement" augmenté l'offre de soins permettant le maintien à domicile des personnes âgées, mais elle reste faible.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un infirmier s'occupe d'une personne âgée à son domicile, le 22 novembre 2021 à Briançon. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / AFP)

L'offre de soins à domicile permettant aux personnes âgées de continuer à vivre chez elles reste insuffisante en France, estime la Cour des comptes. "Le virage domiciliaire" souvent annoncé par les pouvoirs publics reste "peu abouti", a constaté la Cour des comptes dans un rapport sur les soins à domicile publié lundi 24 janvier. Depuis 2005, de grands plans nationaux ont "sensiblement" augmenté l'offre de soins permettant le maintien à domicile des personnes âgées, mais elle reste faible. Il existe 2 125 structures de soins à domicile en France, pouvant s'occuper de 126 600 personnes. Cela représente 20 places pour 1 000 âgées de 75 ans et plus, contre 102 places en Ehpad, selon la Cour des comptes. Cette offre de places devra s'adapter pour "répondre au choc démographique lié au vieillissement de la population", tout en tenant compte des coûts publics respectifs des différentes modalités de soins, a relevé l'institution de la rue Cambon.

En conservant les pratiques actuelles, environ 108 000 places supplémentaires en Ehpad seront nécessaires à horizon 2030, selon une estimation de la Drees (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques). Il faudrait créer en parallèle environ 25 000 places en services de soins infirmiers à domicile, a estimé la Cour des comptes.

Le vieillissement de la population entraînera également un fort accroissement des besoins en personnels pour les services de soins à domicile et les services d'aides à domicile. Il faudrait recruter environ 82 000 équivalents temps plein d'ici à 2030, alors que ces métiers souffrent d'un "manque d'attractivité" lié à la "pénibilité au travail", pointe la Cour des comptes. Par ailleurs, le choc démographique ne sera "pas homogène" sur l'ensemble du territoire, ce qui plaide pour "une programmation et une régulation fines, au moins au niveau des départements", selon l'institution. Elle recommande de développer des outils pour mieux connaître les besoins et les coûts liés aux soins.

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