: Info franceinfo VIH : 43% des personnes vivant avec le virus mentent "souvent" à leur entourage sur leur maladie, selon une enquête
Quatre personnes infectées par le VIH sur dix cachent leurs rendez-vous médicaux et leurs traitements à leurs proches, selon une étude menée par le laboratoire pharmaceutique Gilead Sciences en partenariat avec l'institut Ipsos, publiée mercredi et que franceinfo révèle.
43% des personnes vivant avec le virus du VIH mentent "souvent" à leur entourage sur leur maladie. C'est ce qui ressort de l'étude* menée par le laboratoire pharmaceutique Gilead Sciences en partenariat avec l'institut Ipsos, publiée mercredi 19 septembre et que franceinfo révèle. Quatre personnes sur dix (41%) cachent même leurs rendez-vous médicaux et leurs traitements à leurs proches.
Un tabou auprès de l'entourage proche
Selon cette enquête, l’évocation de la maladie semble toujours être un tabou, notamment vis-à-vis de l’entourage proche. Un tiers des personnes interrogées (31%) estiment que personne ne peut comprendre ce qu'elles vivent. Un tiers d'entre elles (31%) n’ont parlé de leur contamination qu’à trois personnes de leur entourage au maximum.
L'étude montre également qu’une personne sur deux vivant avec le VIH se déclare préoccupée par son état de santé. Si la maladie n’est pas omniprésente au quotidien, elle reste malgré tout présente dans les esprits. Un tiers des personnes interrogées (34%) y pensent au moins une fois par jour et presque une sur cinq (17%) y pense au moins plusieurs fois par jour.
Vie sexuelle perturbée pour 57% des personnes interrogées
Près de quarante ans après l'émergence du virus, la maladie affecte encore fortement la vie des couples qui y sont confrontés. Elle perturbe la vie sexuelle de 57% des personnes interrogées. Près d'un tiers (29%) ont retardé leur décision de devenir parents et près de la moitié (47%) ont même renoncé à se projeter en tant que parents. 38% des sondés ont renoncé à se marier ou à se pacser, alors que 18% ont seulement retardé leur décision de s'unir.
L'enquête met également en lumière les angoisses persistantes des personnes vivant avec le VIH. Pour un tiers des personnes interrogées (31%), il s'est écoulé plus d'un an entre le test positif et le démarrage d'un traitement. Cette attente est jugée trop longue pour deux tiers d'entre elles (66%). Parmi elles, la moitié (51%) étaient angoissées par rapport à l’évolution de la maladie et 46% avaient peur de contaminer leur partenaire ou leur entourage.
Les attentes en matière d'information pour continuer à vivre normalement sont importantes pour 45% des personnes interrogées. Deux sur cinq (42%) sont en demande d'information sur les innovations thérapeutiques et autant (41%) sur leur espérance de vie.
*Enquête réalisée en France par Ipsos depuis le 20 juin 2018, dont les résultats sont présentés sur la base de l'interrogation de 200 patients âgés de 16 ans ou plus vivant avec le VIH, recrutés via les infectiologues et les pharmaciens (libéraux et hospitaliers). L'interrogation des patients est réalisée en suivant un questionnaire de 10 minutes, par internet ou par téléphone.
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