L'agence française chargée des dons d'organes s'alarme d'un bond des refus après un fait divers aux Etats-Unis

Des médias ont rapporté qu'un patient américain, considéré comme en état de mort cérébrale, s'était réveillé avant d'être prélevé. Cette information a provoqué un vaste mouvement d'inquiétude en France, selon l'Agence de la biomédecine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des organes sont transportés à Bordeaux, le 5 novembre 2020. (BURGER / PHANIE / AFP)

Les refus de dons d'organes ont bondi en France ces derniers jours, s'est inquiétée mardi 22 octobre l'agence publique chargée du sujet. En cause : des médias ont rapporté qu'un patient américain, considéré comme en état de mort cérébrale, s'était réveillé avant d'être prélevé.

"Nous avons (...) relevé une augmentation nette du nombre d'inscriptions sur le registre national des refus", a signalé l'Agence de la biomédecine. Pourtant, la situation du patient américain "serait impossible en France", souligne-t-elle. Les procédures par lesquelles un patient est déclaré mort sont en effet très strictes. Réalisées par plusieurs médecins, elles prévoient une série d'examens, notamment par imagerie, qui ne laissent pas de place au doute. "Le fait de véhiculer cette information est très préjudiciable et jette l'opprobre sur le don et la greffe d'organes en France", a également regretté l'Agence de la biomédecine.

"Des milliers de personnes sont en attente d'une greffe vitale"

Le média américain NPR (la radio publique) a rapporté ce week-end le cas, remontant à 2021, d'un trentenaire qui s'était réveillé juste avant de se voir prélever des organes. Il avait été jugé en état de mort cérébrale, à la suite d'une overdose, par l'équipe d'un hôpital du Kentucky où il était traité. Une enquête a été ouverte, selon la presse locale.

Plusieurs médias français ont repris cette information au cours du week-end. Mais certains ont titré que l'homme s'était réveillé "pendant le prélèvement de ses organes", ce qui a provoqué un vaste mouvement d'inquiétude, selon l'Agence de la biomédecine.

L'information de NPR, qui n'a pas été vérifiée de manière indépendante par l'AFP ou d'autres médias français, est par ailleurs "hautement suspecte du point de vue des anesthésistes français", a prévenu l'Agence de la biomédecine. "Des milliers de personnes sont en attente d'une greffe vitale en France, nous ne pouvons pas laisser circuler une information non vérifiée et si préjudiciable pour ces patients", conclut-elle.

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