Intoxication collective au monoxyde de carbone pendant la messe de Noël
Les secours ont été appelés au cours de la cérémonie religieuse, tandis que plusieurs personnes se plaignaient de maux de tête. Une quarantaine de pompiers ont été dépêchés sur place, ainsi que des gendarmes de la brigade de Choisy-au-Bac et de la compagnie de Compiègne.
Ils ont mesuré des taux de monoxyde de carbone (CO) allant jusqu'à 350 ppm (partie par million, molécules de CO par million de molécules d'air), a déclaré à l'AFP Nicolas Mougin, porte-parole du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de l'Oise.
L'assemblée des fidèles, composée d'environ 150 personnes, a été évacuée vers la salle des fêtes de la commune, où 72 personnes ont été prises en charge, dont des personnes âgées et des enfants.
Dix-neuf personnes, en "urgence relative", ont été transportées vers les centres hospitaliers de Compiègne, Creil, Noyon et Senlis. Deux autres personnes ont été plus sévèrement touchées, l'une a été amenée vers le caisson hyperbare de l’hôpital de Garches, l'autre héliportée vers le CHU de Lille.
La cause de la pollution n'a pas encore été identifiée, mais une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet de Compiègne. Elle devra déterminer "s'il y a eu négligence ou dysfonctionnement", a précisé le substitut du procureur, Antoine Perrin. Il a évoqué la présence d'une chaudière à gaz dont "on ne sait si elle était en état de fonctionner".
Le maire de la commune a pris un arrêté de fermeture de l'église.
Le monoxyde de carbone est un gaz libéré lors de toute combustion. Incolore, inodore, considéré comme un polluant, il prend la place de l'oxygène dans le sang et génère une toxicité dans tous les organes.
Selon Santé Publique France, près de 4.000 intoxications au CO nécessitant une prise en charge médicale immédiate sont recensées tous les ans, ainsi qu'une centaine de décès. L'organisme incite à faire vérifier et entretenir les installations de chauffage chaque année, à aérer au moins dix minutes par jours et à ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu.
Selon le ministère du Travail, une exposition au CO à une concentration de 2.000 ppm pendant trois heures peut entraîner un coma.
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