Une campagne pour mettre fin aux viols pendant les week-ends d’intégration
"Stoppons la violence sexuelle et les viols durant les week-end d’intégration étudiants." C’est le message principal de la campagne lancée le 1er octobre 2019 par le Collectif féministe Contre le Viol (CFCV) coordonnée par le docteur Gilles Lazimi, médecin généraliste ex-membre du Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes.
L’objectif : alerter sur ces violences qui se produisent lors de week-ends d’intégration de grandes écoles ou d’universités et donner les clés aux victimes et aux témoins pour les combattre.
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Alcool imposé, jeux sexuels, viols…
Ces week-ends, organisés sous couvert de partager un moment ensemble en dehors du cadre de l’école et de resserrer les liens entre la communauté étudiante, sont le lieu de nombreux débordements et agressions : "alcool imposé aux participants, jeux dangereux, mises en scène sexualisées, et aussi agressions sexuelles et viols de filles et de garçons" note Gilles Lazimi. Des violences sexuelles qui surviennent "malgré l’interdiction des bizutages" alerte le médecin.
"C’était mon tour, et j’ai dit stop"
La campagne lancée sur les réseaux sociaux à travers des vidéos réalisées par des étudiants en école de création numérique, rapporte des situations et des témoignages de victimes de violence. "J’avais honte, alors je suis allée dans ma chambre. Paul m’a suivie. Paul c’est un ancien, c’est mon parrain d’intégration. Et maintenant, c’est celui qui m’a violée" entend-on dans l’un de ses spots.
"Ils ont commencé à se passer des déos de bouches en bouches. Puis ils ont changé le déo par un gode. C’était mon tour, et j’ai dit stop. Toi aussi, fais entendre ta voix" conseille une autre vidéo.
Vidéo n°1 de la campagne contre les violences pendant les week-ends d'intégration.
Vidéo n°4 de la campagne contre les violences pendant les week-ends d'intégration.
Le bizutage est puni par la loi
Mais en pratique, comment réagir face à de telles violences ? Dire non, qu’on soit victime ou témoin, et contacter le numéro de Viols Femmes Informations au 0 800 05 95 95. L’appel est anonyme et gratuit, ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h.
Actuellement, et depuis la loi du 17 juin 1998, le bizutage est puni par la loi de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende et le viol est passible de 20 ans d’emprisonnement.
En septembre dernier, le Comité national contre le bizutage lançait de son côté une campagne sur les réseaux sociaux au moyen du hashtag #JeDisStop. Il appelait ainsi les étudiants à écrire "STOP" sur leurs phalanges, puis à poster un selfie avec le poing germé et tendu sur Facebook, Twitter et Instagram.
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