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"Tout le département est sous tension" : en Seine-Saint-Denis, les services de maternité saturent en plein été

Face au manque de personnel médical dans les maternités , la région Île-de-France a mis en place une cellule pour aider les femmes enceintes à trouver les places disponibles pour accoucher.
Article rédigé par franceinfo - Laura Lavenne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
A Livry-Gargan, la maternité de la clinique Vauban a fermé ses portes au mois de juin. (CAROLE STERL? / MAXPPP)

Les congés d'été mettent à nouveau à rude épreuve les services de maternité en Seine-Saint-Denis, comme un peu partout en France. Faute de personnel pour accoucher en toute sécurité ou à cause des services qui ferment, Nassira a dû se rendre à Montfermeil pour accoucher de son premier enfant. La jeune femme vit pourtant à deux minutes à pied de la clinique Vauban, à Livry-Gargan, l'établissement qui l'a pourtant suivie pendant toute sa grossesse. "On m'a conseillé de partir à Montfermeil ils ont de bons services et ils sont bien réputés", explique-t-elle.

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Elle n'a surtout pas eu le choix. La clinique Vauban a fermé son activité obstétrique au mois de juin, estimant ne pas pouvoir accueillir les femmes enceintes dans de bonnes conditions. Celles qui devaient y accoucher ont donc été réparties dans les maternités du département, grâce notamment au dispositif Aima, un site en ligne et un numéro créés il y a un an par l'agence régionale de santé d'Île-de-France, pour justement aider ces femmes qui n'arrivent pas à trouver une place en maternité.

420 demandes, la moitié venues de Seine-Saint-Denis

Au bout du fil, la coordinatrice de la cellule, Marine Portier, tente de répondre aux demandes effectuées par formulaire : "Ça peut être très très angoissant pour une femme, estime-t-elle. Certaines femmes expliquent 'je ne peux pas accoucher là, comment je vais faire ? En plus c'est là où j'ai accouché mes deux premiers enfants, il est hors de question que j'aille dans une autre maternité'". Pour la coordinatrice, "il faut adapter le discours, il faut les rassurer, être un peu patiente, et en même temps c'est une angoisse pour elles parce qu'elles ne veulent pas accoucher chez elle, 'sur le trottoir' comme elles peuvent dire. On leur dit 'non, bien sûr que non, vous allez accoucher dans un hôpital, mais ce ne sera pas forcément celui-là'".

Depuis le début de l'année, la cellule a reçu 420 demandes, avec une montée en puissance en ce début d'été. Parmi ces demandes, près de la moitié des femmes viennent de Seine-Saint-Denis. "Tout le département est sous tension, poursuit Marine Portier, c'est l'été donc il y a très peu de places disponibles en juillet-août."

Entre le manque de sages-femmes ou d'obstétriciens, certains établissements sont contraints de réduire le nombre d'accouchements quotidiens pour rester dans les clous, mais surtout pour faire face en cas de complications, et assurer la sécurité des mamans et de leurs bébés.

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