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Un premier cas français a été identifié chez une patiente qui avait été hospitalisée en Inde où elle vivait

La patiente est rentrée en France atteinte d"entérobactéries multirésistantes NDM-1, une nouvelle menace qui inquiète les spécialistes des maladies infectieuses. Les premiers cas identifiés étaient ceux de Britanniques partis se faire opérer en Inde à des prix défiant toute concurrence, dans le cadre de ce que l'on surnomme le tourisme médical.
Article rédigé par France2.fr
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  (AFP)

La patiente est rentrée en France atteinte d"entérobactéries multirésistantes NDM-1, une nouvelle menace qui inquiète les spécialistes des maladies infectieuses.

Les premiers cas identifiés étaient ceux de Britanniques partis se faire opérer en Inde à des prix défiant toute concurrence, dans le cadre de ce que l'on surnomme le tourisme médical.

Ces "touristes" d'un nouveau genre n'hésitent pas à faire des milliers de kilomètres pour bénéficier d'interventions chirurgicales dans des établissements très compétents, à des prix quatre à cinq fois moins chers qu"en Europe, notamment pour la chirurgie esthétique.

Or, en Inde et au Pakistan, un gène de résistance appelé NDM-1 (New Dehli metallo-ÿ-1 lactamase) s'est invité sans crier gare dans les hôpitaux. Il a le pouvoir de protéger les bactéries de l"action d"une famille d"antibiotiques très puissants, les carbapenems. Ce gène indésirable colonise les entérobactéries dites Gram négatif, comme Escherichia Coli, ou les klebsielles. Des bactéries qui fournissent la majorité des infections nosocomiales, sous la forme d"infections urinaires, respiratoires et digestives.

Il vaut mieux donc ne pas être atteint par ce genre de bactérie si l'on se trouve dans une situation d'immunodépression. Plus grave encore: la mise en œuvre d"un traitement antibiotique. Les souches sensibles seront détruites, laissant la place aux souches multirésistantes avec, à terme, un risque létal.

De telles souches ont été retrouvées en Grande-Bretagne, voie d"entrée favorite pour les voyageurs venant de la péninsule indienne, mais aussi aux Pays-Bas, au Canada, aux Etats-Unis et en Australie. Jusqu'à ce premier cas en France, qui révèle des risques, insoupçonnés jusque-là, du tourisme médical.

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