Une équipe de l'hôpital Avicenne de Bobigny (AP-HP) a greffé avec succès une bronche artificielle
Cette première, réalisée en 2009 par l'équipe du Pr Emmanuel Martinod, "a permis non seulement d'ôter la lésion cancéreuse avec des marges de sécurité plus importantes, mais aussi d'éviter l'ablation complète prévue du poumon, intervention comportant un très haut risque de mortalité postopératoire", selon l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
Le patient, un homme de 78 ans atteint de cancer, "va très bien", a précisé à l'AFP le Pr Emmanuel Martinod, chirurgien thoracique et vasculaire, qui a réalisé l'intervention. "Il justifie d'une surveillance régulière, mais il va bien, il marche, il va dans sa maison de campagne".
Actuellement, la chirurgie est le meilleur traitement des formes précoces non-métastasiques du cancer broncho-pulmonaire, le plus meurtrier des cancers. Si la tumeur se situe en périphérie du poumon, seule une partie du poumon est enlevée. Mais si la tumeur est plus centrale, une ablation complète peut être nécessaire. La mortalité post-opératoire est alors plus élevée, jusqu'à 26% à 90 jours.
L'ablation du poumon, l'intervention la plus risquée
"Même si on peut vivre avec un seul poumon, l'ablation du poumon est l'intervention la plus risquée, toutes chirurgies confondues", a expliqué le Pr Martinod. "Notre démarche repose sur 10 années de recherche", a souligné le Pr Martinod, estimant néanmoins "qu'il faut rester très prudent".
La bronche artificielle est constituée d'un tissu biologique (tissu aortique) renforcé par une structure métallique interne (stent).
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