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Une étude lie carence en vitamine D et risque accru d'Alzheimer

Cette recherche, parue dans la revue de l'Académie américaine de neurologie, révèle que des niveaux bas de vitamine D accroissent de 53% le risque de démence.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La démence, dont la maladie d'Alzheimer, est l'un des plus grand défis de santé publique avec 44 millions de cas dans le monde, un nombre qui devrait tripler d'ici 2050 avec le vieillissement rapide de la population. ( GETTY IMAGES )

Une forte carence en vitamine D doublerait le risque de souffrir de démence et de la maladie d'Alzheimer chez les personnes de plus de 65 ans, selon une étude étendue dont les résultats ont été publiés mercredi 6 août. Une équipe internationale de chercheurs a analysé la teneur sanguine en vitamine D de 1 658 Américains âgés en bonne santé qu'ils ont suivis six ans en moyenne, période durant laquelle 171 ont développé une démence et 102 Alzheimer.

Cette recherche, parue dans la revue de l'Académie américaine de neurologie, révèle que des niveaux bas de vitamine D accroissent de 53% le risque de démence, taux qui passe à 125% en cas de carences importantes par rapport aux personnes ayant des niveaux considérés comme normaux. Les sujets avec des teneurs plus basses de vitamine D ont aussi vu le risque de développer la maladie d'Alzheimer augmenter de 69%, et de 122% chez ceux souffrant des déficiences les plus importantes.

"Ces résultats nous ont surpris"

La vitamine D provient de trois sources : outre les poissons gras et les compléments, une exposition au soleil permet aux rayons ultraviolets de synthétiser un dérivé du cholestérol dans l'organisme. Quinze minutes par jour au soleil en été est suffisant pour faire le plein de vitamine D qui, d'ailleurs, est stockée plusieurs mois dans le foie et les graisses. Mais chez les personnes plus âgées, la peau est moins efficace à produire de la vitamine D en étant exposée au soleil, relèvent ces chercheurs.

"Nous nous attendions à trouver un lien entre une insuffisance en vitamine D et le risque de démence et d'Alzheimer mais ces résultats nous ont surpris car ce lien est deux fois plus fort, relève le Dr David Llewellyn, de la faculté de médecine d'Exeter (Royaume Uni), principal auteur de cette recherche. Il faut maintenant faire des essais cliniques pour déterminer si le fait de consommer de la nourriture riche en vitamine D comme des poissons gras (saumon, maquereau...) ou de prendre des compléments peut retarder voire prévenir l'apparition de la maladie d'Alzheimer et de la démence."

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