Vaccin d'AstraZeneca : le torchon brûle entre l'Union européenne et le Royaume-Uni
Le laboratoire AstraZeneca a révélé, jeudi 28 janvier, qu'il ne livrerait à l'Union européenne qu'un quart seulement des doses de vaccin contre le Covid-19 prévues pour le premier trimestre 2021. Un contretemps qui ne concernerait pas le Royaume-Uni.
Après avoir été longtemps partenaires, les voici désormais adversaires. L'Union européenne et le Royaume-Uni sont engagés dans une guerre des vaccins contre le Covid-19 avec, au centre, le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca. L'Union européenne a passé commande pour 300 millions de doses, c'est-à-dire trois fois plus que les Britanniques. Mais le laboratoire a annoncé, jeudi 28 janvier, qu'il ne fournirait à l'Union qu'un quart des doses prévues au premier trimestre de l'année 2021. Outre-Manche, en revanche, aucun retard dans les livraisons n'est prévu. Une nouvelle qui a provoqué la colère d'Ursula von der Leyen. "L'Europe a investi des milliards d'euros pour aider à développer les premiers vaccins. Maintenant, les laboratoires doivent honorer leur contrat en nous livrant", a affirmé la présidente de la Commission européenne.
Le Royaume-Uni servi en priorité ?
AstraZeneca invoque un problème industriel dans son usine basée en Belgique, mais Bruxelles veut en avoir le cœur net et a envoyé des experts pour inspecter les chaînes de production. Le Royaume-Uni devrait, de son côté, bénéficier en priorité des doses produites dans les deux usines qui se trouvent sur son sol. Une aberration aux yeux de la Commission, qui a publié le contrat signé avec le laboratoire afin de prouver que cela n'était pas prévu ainsi. L'Union européenne soupçonne aussi Londres d'avoir importé des doses depuis les sites de production basés en Belgique et aux Pays-Bas. Désormais, toutes les exportations de vaccins hors de l'Union seront contrôlées et pourront être bloquées.
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