Le business de la fin du monde
Du caillou
salvateur au bunker protecteur
Au rayon
survie, l'étal de Bugarach est bien achalandé. Caillou ramassé au pied du pic réputé
protecteur, vendu de 10 à 200 euros sur leboncoin. La nuit du 21 dans un
appartement du village de l'Aude, négociée à plus de 8.000 euros. Moins cher,
la soirée dans le Fort de Schoenenbourg, "sous la protection de la ligne
Maginot " : 7 euros avec visite du bunker et vin chaud. Si vous avez encore un
creux, emportez donc un "Pack épeautre " : une dizaine de kg de cette céréale
lyophilisée censée vous faire tenir 3 mois, 255 euros sur survivre.com.
L'apocalypse
redonne vie au marketing
Du déodorant
pour homme Axe supposé attirer les femmes après l'apocalypse, à la compagnie
Air Caraïbes qui promet des vols retour gratuits après le 21 décembre, en
passant par la chaîne SuiteNovotel vendant une nuit "explosive " ce jour-là... ou
comment greffer sa communication sur un sujet porteur dans les médias.
A ce
petit jeu la société Edilivre a réalisé un coup de maître. Elle a envoyé un
communiqué aux rédactions présentant un "Pack éternité ". Pour 6.666 euros,
elle y explique mettre à l'abri la biographie de ses clients, sur clé USB, au
fond d'un bunker de la ligne Maginot spécialement acheté pour l'occasion.
La culture
ou le culte de la fin
Ouvrages ésotériques,
historiques ou romanesques, la fin du monde s'achète aussi sur papier. Meilleure
vente 2009 en France, par exemple, pour Le symbole perdu de Dan Brown. La même
année au cinéma, c'est 2012 de Roland Emmerich qui fait un carton : 770 millions
de dollars de recette. Les frères Larrieu, Lars Van Trier ou encore Abel
Ferrara ont aussi récemment sacrifié au film apocalypse. En ce 21 décembre, les
musées s'y mettent également : conférence sur les mayas au quai Branly ou encore
visite spéciale de la tenture de l'Apocalypse au château d'Angers.
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